Je ne saurai avoir la prétention insensée de m’ériger en juge du magistère, je ne suis qu’un simple prêtre membre de l’Église enseignée, et en tant que tel je tiens fermement ce que le magistère antérieur a affirmé avec certitude.
En ce que concerne l’enseignement actuel dans ce domaine, je ne pense pas qu’il puisse s’accorder avec l’enseignement antérieur. Je ne suis pas convaincu par les arguments avancés par ceux qui prétendent démontrer la continuité. Je partage l’avis exprimé par Mgr. Gherardini dans son ouvrage sur le Concile :
« La liberté du Décret Dignitatis Humanae, qui ne concerne pas un aspect de la personne humaine, mais son essence même et, avec elle, toute son activité individuelle et publique, car libre de tout conditionnement politique et religieux, a bien peu en commun, par exemple, avec Mirari vos de Grégoire XVI, Quanta cura et le Syllabus joint en annexe du bienheureux Pie IX, Immortale Dei de Léon XIII (surtout ce qui touche aux rapports entre autorité civile et gouvernement de l’Église), Pascendi dominici gregis de saint Pie X et le décret Lamentabili du Saint-Office, qui l’a de peu précédée, ni avec Humani generis de Pie XII.
En fait, ce n’est pas une question de langage différent ; la diversité est substantielle, et donc irréductible. Les contenus respectifs sont différents.
Ceux du précédent Magistère ne trouvent ni continuité ni développement dans celui de Dignitatis Humanae. »
(Mgr. Brunero Gherardini – Le Concile Œcuménique Vatican II, un débat à ouvrir – p. 190)
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