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n'est-ce pas l'époque du monoritualisme
par Luc Perrin 2012-05-24 11:39:53
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qui représente une exception historique à l'échelle de l'histoire de l'Église ?


La période 1870-1970 est originale en fait. Auparavant une certaine diversité liturgique, très encadrée et bien plus étroite que depuis 1970, a prévalu : était-ce si mal ?
Tous les siècles européens, pour s'en tenir à cet espace, jusqu'en 1870 sont-ils si mauvais, sans fécondité spirituelle ? Le curé d'Ars qui a célébré en rit parisien-lyonnais était-il si mauvais vraiment pour vous Leopardi ?

Le guérangérisme outrancier a déformé les esprits au point de nous faire prendre cette diversité - encadrée et restreinte j'insiste - pour le mal absolu. Mais ce n'était que l'opinion exagérée du bon moine.

Le problème n'est donc pas entre la cohabitation entre la Forme traditionnelle et normale du rit romain (VOM 1962) et une myriade de célébrations parfois très bizarres qui se cachent sous l'étiquette "Forme ordinaire" mais de ramener le sens liturgique romain au sein de cette dernière en revenant à des pratiques encadrées et une diversité plus restreinte.

C'est cela l'enjeu de la réforme liturgique que devait entreprendre Benoît XVI et qu'il n'a pas osé lancer autrement que par quelques gestes symboliques.
Sur le plan pratique, à voir les entraves mises au développement de S.P., la bronca y compris dans la Curie à l'idée de la pleine intégration de la FSSPX, on imagine combien est illusoire la position guérangérienne du retour à un monoritualisme latin (monoformisme si l'on veut).
Hans Küng vient de faire des déclarations sédévacantistes pour bien moins que cela.

Soyons réaliste, ce qui est souhaitable est de réduire la plasticité extrême du NOM et de remettre un ars celebrandi dont parlait le Synode de 2005 non pas cosmétique et façon Castelbajac mais "ad orientem" dans l'esprit du célébrant et des fidèles. Même cet objectif raisonnable est ardu tellement la perte du sens du sacré et de la signification de la liturgie est profonde après 40/50 ans d'anarchie néo-liturgique.

Il va aussi de soi que les 2 ecclésiologies induites par la liturgie romaine traditionnelle et la grande majorité des célébrations dites "ordinaires" ont des accents différents. Le P. Schillebeeckx avait théorisé très tôt la déviation démocratique des secondes, condamnée par Rome, mais condamnation sans effet puisque la cause restait intacte. Le NOM peut parfaitement induire la bonne eccléiologique, pas celles de Schillebeekx et Küng, mais encore faut-il faire régresser l'esprit néo-liturgique dans la tête des clercs et des fidèles, mamies ou pas. Croyez moi c'est déjà l'équivalent des travaux d'Hercule. Alors vouloir en revenir au guérangérisme en prime, pas souhaitable en soi m'est avis, cela relève du pur fantasme.

     

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 contre le pluralisme liturgique par John L  (2012-05-22 15:43:43)
      Mon anglais n´est pas exellent par ab Rémi  (2012-05-23 01:05:45)
          Pour ma part par Leopardi  (2012-05-23 12:47:26)
              n'est-ce pas l'époque du monoritualisme par Luc Perrin  (2012-05-24 11:39:53)
          "accents différents" entre le NOM et le VOM ? par Emmanuel  (2012-05-23 16:32:43)
              CQFD par Leopardi  (2012-05-23 17:59:35)
          Si je peux me permettre... par Pierre Marciani  (2012-05-24 21:40:33)


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