guère les réponses, au plus des conjectures gratuites. Voici les miennes.
Un point cependant est sûr : vous n'êtes pas novice sur le FC et vous vous trompez encore sur le nom de Mgr Marcel Lefebvre, avec un b et sans accent, qui n'est pas l'abbé Luc Lefèvre.

1) en correctif à ce qu'a écrit Chouette : la levée des sanctions laisse entière la régularisation canonique, les 4 évêques demeurent d'une espèce rare car sans siège d'aucune sorte même fictive in partibus.
La FSSPX a perdu son statut canonique en 1975. Une proposition de type ordinariat - à définir différemment des catholiques anglicans trop restrictifs - résoudrait ce hiatus.

Mgr Lefebvre demandait à Paul VI de le laisser "faire l'expérience de la Tradition" donc de garantir un statut de grande autonomie, un peu comme celui des Églises catholiques orientales mais au sein de l'Église latine.
Il me semble toutefois que Mgr Fellay va au-delà depuis 2000 avec un volet de clarification doctrinale.

2) Les tergiversations, depuis 2 ans, quant à l'extension à la TAC - le groupe le plus "traditionnel" - des ordinariats catho-anglicans pourtant bien bénins, l'Instruction Universae Ecclesiae en demie teinte, la récente interview de Mgr Pozzo, honnêtement, ne laissent pas entrevoir une proposition très audacieuse qui serait à la hauteur des enjeux. Mais qui sait : le protocole de mai 1988 avait été, à l'époque y compris pour Mgr Lefebvre, une relative surprise.

La Curie, comme toujours, semble partagée sur ces sujets. Dans quelle direction ira le nouvel arrivant de premier plan, Mgr Becciu ? Encore une inconnue de plus dans votre équation à multiples inconnues.

3) Peut-on, en l'état des divergences de lecture des textes conciliaires et post-conciliaires, aller de l'avant vers un degré de communion plus élevé qu'actuellement, pour user d'une image secondovaticanesque que Menzingen n'approuve pas vraiment ? Je pense alors au "consensus différencié" de 1999 dont le cardinal Ratzinger fut un artisan et au rapprochement avec l'Église dite de tout l'Orient ou assyrienne, surtout le cas de cette dernière, qui n'est pas encore entrée en pleine communion tout en ayant supprimé très officiellement une grande part des divergences d'avec Rome.
Un modus vivendi pratique sur certains points a été concocté avec les Églises orientales séparées, il y a donc des modèles entre le "tout" ou "rien".

4) Quant aux limites de la parole dans la communion ecclésiale, certains (dominicains hollandais, jésuites, certains évêques/archevêques voire épiscopats entiers (ex. Autriche, Suisse), des cardinaux tels le cardinal Martini, des prêtres comme le P. Bessière qui avait "excommunié" le pape en 2009 sans pour autant faire schisme etc.) ont montré et montrent chaque jour qu'elles sont très extensives. Il est vrai que c'est plutôt source de scandale que d'édification mais l'observateur ne peut que constater le fait.

Divers sites appellent à prier, ut unum sint, surtout à l'approche de la Pentecôte c'est sûrement une bonne consigne, même si comme Nemo on peut être un peu sceptique sur l'imminence* d'un big-bang ecclésial.
Et c'est une excellente intention pour la PPP lancée par le grognard des glaces.

* le mot "imminent", je rejoins Nemo là dessus, n'a visiblement pas le même sens en langue vaticane et en langue française. L'imminence du Motu proprio s'est étendue sur 2 ans, celle du départ de Mgr Piero Marini aussi, celle de l'Instruction s'est étalée de janvier 2008 à mai ... 2011 ...

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