Il existe tout un courant de pensée qui a dénoncé dès le début les excès du concile, la messe de Paul VI et tutti quanti. Ce courant s'est, en 1988, douloureusement divisé entre ceux qui, à tort ou à raison, n'attendaient plus rien des évêques légitimes et qui en ont sacré pour les remplacer, et ceux qui, refusant de désobéir à Rome, à tort ou à raison, ont accepté les faveurs accrodées par le motu proprio Ecclesia Dei adflicta tout en refusant l'idée que la nouvelle messe et l'ancienne puissent être équivalentes, en refusant de restreindre le combat à la liturgie mais en rappelant que la liturgie exprimait la foi tout entière, en refusant d'éluder les contradictions entre magistère pré et post-conciliaire, en pardonnant mais en refusant d'oublier ce qu'il a fallu sacrifier pour sauver la Tradition. Jusqu'ici, Rome acceptait cette tendance : elle l'a confirmé quand elle a créé l'Institut du Bon-Pasteur, constitué de prêtres éminents qui n'ont jamais rien renié de leur combat pour la foi.
L'article 19 pourrait signifier que cette deuxième interprétation n'a désormais plus lieu d'être, qu'il faut soit être du côté de la FSSPX, soit du côté de ceux qui considèrent la messe de toujours comme le reflet d'une "sensibilité" particulière qui irait si bien avec toutes les autres. Je dis "pourrait". Je n'en suis pas sûr. Mais j'en ai bien peur. Parce qu'au lieu de faire la paix, cela renforcerait la guerre en fixant chacun dans son camp, sans ouverture possible. Les tentatives des Mgr Gherardini et autres Mattei seraient condamnées. Pour moi, c'était pourtant l'espoir.
Toutefois, ne divaguons pas : il est tout à fait possible que "légitime" veuille simplement dire conforme à la loi. On sait comme la communication du Vatican est catastrophique ; ce ne sera pas la première fois qu'ils n'auront pas pensé à un "détail".
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !