19. Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l’Église universelle.
19. Christifideles celebrationem secundum formam extraordinariam postulantes, auxilium ne ferant neque nomen dent consociationibus, quae validitatem vel legitimitatem Sanctae Missae Sacrificii et Sacramentorum secundum formam ordinariam impugnent, vel Romano Pontifici, Universae Ecclesiae Pastori quoquo modo sint infensae. De Sacerdotibus idoneis (cf. Litterae Apostolicae Summorum Pontificum, art. 5 § 4)
Le nom "legitimitas" n'existe pas en latin classique. Seul l'adjectif existe, et a le sens de "fixé", "établi par la loi". Il est normal que ceux qui demandent la célébration de la messe grégorienne au titre du
Motu proprio reconnaissent la légitimité des institutions romaines et de la loi qui a promulgué le missel de Paul VI.
Mais, en française, la "légitimité" a aussi un sens dérivé : ce qui est légitime est justifié. En ce sens là (que ne manqueront pas de souligner nos évêques), qui peut aussi avoir existé en latin tardif (quelqu'un aurait-il quelques connaissance à ce sujet ?), il faudrait reconnaître le bien-fondé du missel de Paul VI pour obtenir l'application du
Motu proprio. Autrement dit, seule la théorie des "biritualistes" est valable. On ne peut émettre aucun réserve sur la nouvelle messe. Que faire de l'Institut du Bon-Pasteur qui a le droit de la critiquer ? Que faire de tous ceux qui, suivant le principe
lex orandi, lex credendi, se refusent à reconnaître un génie interne à la messe de Paul VI et continuent à penser qu'elle a été une catastrophe pour l'Eglise universelle ?
Autant de questions sans réponses. Avec une seule certitude : ceux qui, s'inscrivant dans le long combat pour la messe de toujours, savent d'où ils viennent et où ils faut aller, savent pourquoi cette messe est belle, pourquoi elle est catholique, pourquoi elle est infiniment moins ambigüe que la nouvelle, peuvent encore, ou même plus que jamais, être ostracisés. Il n'auront pas vu, pas compris le sens de l'histoire, les pauvres. Qu'ils payent.
Oremus !