triste cet enfilage de poncifs ; heureusement, dame de Gaulmyn se fait rhabiller pour la mi-saison dans les commentaires
J'espère que les instances de l'enseignement diocésain feront de même.

Habituellement, durant la Semaine sainte, c'est la télé publique qui faisait dans les coups de poignard dans le dos ...





École catholique, l’élitisme en question
Éditorial L’école catholique est-elle élitiste ? La réalité est plus nuancée, même si l’enseignement catholique, s’il veut rester fidèle aux principes de l’Évangile, doit se reposer la question de son positionnement social.
Isabelle de Gaulmyn, le 24/03/2024


Les récentes actualités autour du lycée Stanislas, à Paris, ont braqué les projecteurs sur une réalité gênante pour l’enseignement catholique : son caractère de plus en plus élitiste. Certes, il peut sembler légitime de former des sujets de haut niveau, nourris par des valeurs chrétiennes, capables de prendre ensuite des responsabilités. Pour autant, est-il chrétiennement tolérable de voir les populations les plus fragiles, les moins favorisées, laissées de côté par les écoles catholiques ? Cela est-il compatible avec la doctrine sociale de l’Église et l’option préférentielle pour les pauvres ?

L’enquête menée par La Croix toute cette semaine montre bien que la réalité est plus complexe. Dans de nombreuses écoles catholiques, surtout en régions, des efforts sont faits pour tenir compte de la situation de chaque enfant, une vraie attention est portée aux difficultés familiales et sociales. Cela étant, on ne peut nier certains facteurs structurels : les établissements religieux sont souvent en centre-ville ; le catholicisme est plus présent dans les catégories sociales favorisées ; il est difficile d’obtenir l’autorisation d’ouvrir de nouvelles écoles en banlieue…

Or, en France, le système éducatif qui laisse une partie de nos jeunes en chemin connaît une crise profonde. L’enseignement catholique, qui se veut présent au monde, ne peut fermer les yeux sur cette réalité. Il lui faut sans doute pour cela résister à la pression de parents anxieux pour l’avenir de leurs enfants dans une société désemparée, et inquiets des insuffisances de réussite scolaire prêtées aux écoles publiques. Car justement, l’élève n’est pas juste un cartable, il est une personne. Réussir sa scolarité n’a aucun sens si on ne le prépare pas, aussi, à réussir sa vie. Ce que l’enseignement catholique appelle l’éducation intégrale, et qui doit être accessible à tous.


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Eln 25/3/24 - 13h08
@Orgentil : Besançon, comme Paris, n'est pas toute la France. Et il est facile de mettre en avant les cas particuliers en oubliant le global. Les chiffres sont pourtant clairs: le privé accueille majoritairement les élèves favorisés, le public accueille majoritairement les élèves défavorisés. Comme en France la réussite scolaire est fortement corrélée au milieu social, l'apport réel du privé sur la "réussite" scolaire est à relativiser (et les établissements publics qui ont des IPS élevés réussissent comme ceux du privé) , ce qui n’empêche pas les enseignants du privé de bien faire leur travail, comme ceux du public, ni plus ni moins. Mais il est tellement plus facile de cracher sur le public à qui on demande d'avoir les mêmes résultats que le privé tout en lui attachant des boulets au pieds et en donnant au privé un équipement sport dernier cri. Beaucoup plus facile quand en plus, on peut aller dans le privé plutôt que de chercher à ce que tous puissent bénéficier d'une école de qualité (mais cela coute trop cher il faut baisser les impôts, comme vient de le montrer la mise en non pratique des pseudo groupes de niveau qui n'ont quasiment reçu aucun financement, y compris dans le privé!). Possibilité qui amène peu à peu à une vrai ségrégation scolaire, ce que montre malheureusement les chiffres de répartitions des IPS.

Oncle Octave 25/3/24 - 11h03
Mme de Gaulmyn, attentive et pertinente comme souvent. La déstructuration de notre société se retrouve à tous les niveaux possibles. Le choix de l'école pour son enfant aussi, qui dépend de la possibilité qu'en a la famille. Nombreuses sont celles qui n'ont qu'une possibilité rien que par la disponibilité de transport : heures de travail contraintes, transports en commun restreints, véhicule. En notre temps de clivages, de repli sur sa petite communauté, ceux qui ont le moins de contraintes s'agglutinent. Merci pour le rappel du message d'inclusion que professait Jésus de Nazareth, à rebours du discours identitaire à drapeau catholique qui sont en fait antéchristiques.

Mic 25/3/24 - 10h36
Désolée de vous dire que les arguments que vous utilisez sont des clichés faciles... l'enseignement privé fait un job " intégral " pour les élèves qui lui sont confiés (45 ans de professorat d'histoire géographie). Il faudrait sortir de l'idéologie prévalant actuellement. On attend mieux de La Croix.
Clemy 25/3/24 - 10h14
Pourquoi céder à l'air du temps... Démagogie ? Très dommage... Mais vous savez très bien que l' Enseignement Prive Catholique reçoit des élèves de milieux défavorisés. Par un système de " bourses" internes, les parents qui le peuvent sont invités à verser une facture augmentée qui permet de financer les familles qui en ont besoin. Les élèves bien sûr ne le savent pas... C'est entre les parents et la direction !

Orgentil 25/3/24 - 9h15
Madame, Vous devriez faire un tour à Besançon, par exemple, et vous y verriez un enseignement catholique bien éloigné des clichés auxquels vous semblez soutenir, avec la meute hurlante des aigris de l'enseignement public. Faites votre enquête et vous changerez certainement d'avis.
PAX44 24/3/24 - 21h33
Ce que vous omettez de signaler, ce sont les raisons pour lesquelles les parents font le choix d'inscrire leurs enfants dans l'Enseignement Catholique; parmi ces raisons, figure justement la prise en compte de l'intégralité de la personne de l'élève; or vous lui contestez cette qualité parce qu'il prêterait trop d'attention aux parents devenus trop anxieux pour leurs enfants au sein d'une société devenue désemparée. Votre propos est incompréhensible. Au contraire, à l'heure où l'Enseignement Public est gangrené, comme toute la société civile, par les entrismes d'idéologies asservies à la culture de mort, rien d'étonnant à ce que l'Enseignement Catholique soit perçu comme une valeur refuge, y compris et surtout de la part de toute une partie de la population de parents non catholiques mais qui sont tout simplement clairvoyants devant la faillite de l'Enseignement Public qui ne semble avoir d'autre ambition que celle de l'égalitarisme et du nivellementpar le bas. Cette vérité là, vous l'occultez complètement pour ne retenir que des imperfections qui ne sont que les conséquences des comportements d'un Etat jaloux de la réussite d'un enseignement privé de qualité, dont le coût de revient à l'élève est pourtant très sensiblement inférieur à celui du public.

Florence SG 24/3/24 - 20h08
Merci pour votre article mais je pense qu'il faut le pondérer car de moins en moins de postes d’enseignants aux concours du privé et des classes de plus en plus surchargées ( 32 enfants des 3 niveaux de maternelle ne sont malheureusement pas rares dans les écoles privées). De plus il serait bien de comparer ce qui est comparable, les IPS sont très proches voire plus élevés dans les écoles publiques des mêmes zones ( cf dans le Doubs)


https://www.la-croix.com/a-vif/ecole-catholique-trop-elitiste-20240324

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