...mais cette formule de messe pour enfants a complètement dérapé après Vatican II et le braquage moderniste des structures ecclésiales.
Cela me rappelle d'ailleurs quelques souvenirs à la naphtaline progressiste, que je partage volontiers à l'émotion des liseurs.
Quand j'étais gone, au temps où Slobodan Topalović veillait sur les buts diocésains et Mgr Decourtray sur la cathédrale, nous étions pris à part, dès le début de l'eucharistie, par des catéchistes de la FCPE qui nous "expliquaient" les deux lectures et l'évangile, et qui nous faisaient faire un dessin ou deux, avec des feutres à moitié secs qu'on tirait d'une vieille boîte de Petits Brun Extra piquée de rouille, le tout dans une salle d'oeuvres qui sentait le moisi et le charbon, et dont le papier peint, constellé de chiures de mouches d'avant le Concile, se décollait par endroits.
Flippant...
Ensuite, nous arrivions au moment où l'offertoire allait commencer, et nous processionnions jusqu'à l'autel, au pied duquel, sous les regards attendris de mamies teinturées en derbies beigeasses à semelles compensées et de mémères à Fawcett flip, moulées dans des jean's Lee Cooper délavés ou en leggins fluos, nous déposions nos chefs d'oeuvre, sans une once de piété pour la solennité de l'instant.
Hilarant...
Pour Noël, comme il était au moins 20h30 et que nous étions déjà ivres de cette débauche de pompes liturgiques, on nous faisait nous allonger sur un immense tapis, au pied des marches du choeur, bien en vue, et nous étions invités à dormir (sic)...
[zéro adjectif convenable en stock, désolé]
Le cirque continuait, comme si nous n'avions alors plus besoin d'aucune explication, et, j'allais dire, Dieu merci, et seuls les claquements de mains frénétiques accompagnant le Notre Père du Burkina Faso nous tiraient provisoirement d'un roupillon bien légitime...
Voilà (entre autres) comment l'Eglise conciliaire, avec une pédagogique ingénierie de l'apostasie et de l'impiété, a tué la foi de millions d'enfants...
Et voilà , sans doute, pourquoi la regarder hoqueter synodalement des derniers spasmes de son agonie bergoglienne ne m'inspire que des regrets limités...
Votre histoire de messe de catéchisme, cher Némo, me semble pour le (et du) coup fort intéressante, et m'apparaît rétrospectivement comme le triomphe de la Contre-Réforme...
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