Le récit des témoins est extrêmement précieux mais soumis à bien des biais :
- celui de la mémoire humaine qui s'érode et se fait sélective biologiquement
- celui de la recomposition volontaire d'un itinéraire par le témoin dont le parcours a connu plusieurs phases.
Cette recomposition personnelle de la vie à partir du moment où on est interrogé est très fréquente, je l'ai constatée à moult reprises.
L'actuel président américain est ainsi un champion de la recomposition/recréation a posteriori de sa vie avec des mensonges ajoutés en prime.
Le plus souvent le témoin a oublié vraiment tel propos, telle position 20-30-40 avant l'entrevue et se concentre sur ce qui lui semble important à partir de sa vision présente.
C'est pourquoi le témoignage, qui peut apporter des éléments irremplaçables car jamais rendus publics ou connus d'un cercle très restreint, doit être reçu au sein d'un corpus de sources classiques (archives, media, autres témoignages) par l'historien.
Quant au for intérieur ... le cas Loisy a été bien étudié à cet égard pour savoir à quel moment il s'était vraiment détaché de la foi catholique pour abandonner sa tentative de "réforme" moderniste et passer à une sorte de spiritualisme vague fondé sur "l'humanité".
Albert Houtin, toujours acerbe, pensait que Loisy n'était plus "moderniste" au sens strict plus tôt qu'il ne l'a avoué dans ses mémoires et à ses compagnons de route à l'époque.
Bernard Besret serait "parfait" comme expert au néo-Synode bergoglien.
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