Je pensais tomber sur un article d'ignorants complets comme d'habitude, et finalement non, c'est plutôt équilibré, ils donnent la parole à tout le monde, personne ne se cache sous des noms d'emprunts sauf les modernes à la fin qui ont honte de leurs opinions, et franchement, entre nous soit dit, une femme n'a rien à faire dans le choeur, peu importe le rite, faudrait arrêter un peu avec ces distributrices de communion, lectrices et servantes d'autel, c'est pas pour les embêter, mais chacun à sa place et les vaches seront bien gardées, comme on dit chez nous.

M'enfin, les femmes sont souvent plus Marthe que Marie, travailleuses que contemplatives, alors si elles peuvent s'activer et s'occuper même pendant la messe, elles vont trouver des trucs à faire, tandis que si on les oblige à rester un peu tranquille, écouter et suivre la messe, ben ça leur fait une heure de quiétude forcée, c'est du bonus pour elles, mais comme la mode c'est d'être actives dans les tous domaines et tout le temps, eh bien qu'elles s'activent encore durant les messes... si elle préfèrent le moins bon rôle (d'après JC).

Pour le reste, on sent que les jeunes tradis sont plus détendus que sur ce forum, et j'ai trouvé leurs réponses assez sensées, chez le jeune homme de 39 ans, on sent bien qu'il n'a aucun problèmes avec sa foi et son rite, par contre sa famille normale semble très crispée sur le sujet, mais comme il est détendu, il dit lui-même qu'il ne lui viendrait pas à l'idée de leur faire de la publicité pour les emmener dans une messe comme ça.

A la fin, la conclusion : Au point de faire fuir les catholiques ordinaires? Le prêtre Jean-Claude Sauzet affirme que certains de ceux qu'il côtoie au sein de mouvements engagés lui ont confié avoir renoncé à se rendre à la messe et ne plus fréquenter leurs paroisses. "Ils me disent qu'ils n'ont plus rien à y faire, que les morales qu'ils y entendent ne les nourrissent pas et qu'ils ne trouvent plus leur place dans leur communauté." Contactée par BFMTV.com, la Conférence des évêques de France n'a pas donné suite.


C'est exactement ce qui s'est passé avec moi, le prêtre a traité deux fois Dieu de dégueulasse durant le sermon, j'ai discuté avec lui, et quand j'ai compris qu'il croyait réellement ça, j'ai su qu'il était inutile de discuter plus loin et je n'ai plus jamais remis les pieds dans une de ses messes, et comme c'était le curé de ma paroisse, ben ils m'ont perdu, comme dans le témoignage ci-dessus. D'autres paroisses plus catholiques, et notamment cette de la Sainte Famille de la FSSPX avec le rite tridentin m'ont récupéré. Donc ça marche dans les deux sens, si un curé est trop catho (conservateur) dans une paroisse, ben quelqu'un avec une sensibilité plus excentrique trouvera facilement une paroisse à sa mesure.

Aujourd'hui, je reviens de la procession Pascale de ma paroisse (les curés passent...), c'est une vieille tradition, on bloque même la route cantonale (idem que Nationale), les touristes se posent des questions, mais c'est sympa, et ça se termine par un repas communautaire à midi auquel je n'ai pas participé à cause de mes problèmes de santé (j'ai souffert durant la procession, c'est une longue marche à travers toute la commune)...

Pour le reste, j'ai trouvé honnête aussi de parler générations, tout à coup on a l'impression d'un vertige, la messe en français c'est une messe de vieux... et c'est vrai ! Ma fille de 19 ans (qui se préserve) a beaucoup d'amis, et tout le monde pensait qu'elle était lesbienne (j'ai dû confirmer au téléphone à ses amis que non, parce qu'ils ne la croyaient pas), en fait ils se disaient qu'elle avait un truc à elle qui lui permettait de vivre sans problème son homosexualité et aller chaque dimanche à sa messe en latin, mais finalement ce n'est qu'une banale hétérosexuelle à qui les garçons ont fait plein de confidences sur leurs peines de cœurs parce qu'ils pensaient qu'elle était lesbienne (et quand elle leur a dit que non, pas du tout, ils ne pouvaient pas la croire, ils en avaient trop dit, c'est là qu'elle m'a appelé pour que je leur confirme...). Mais je confirme aussi que chez les jeunes, le latin c'est à la mode, certains amis de mes enfants, pas pratiquants du tout, viennent parfois voir par curiosité et parfois pour y chercher quelque chose ; et d'autres qui n'ont rien à voir avec la messe comme ma jeune pharmacienne de 20 ans s'est même fait tatoué une petite devise en latin sur l'avant bras, je la surnomme "latinwoman". Bref, pour les jeunes l'anglais c'est normal, le latin c'est classe, le français c'est plouc, j'ai même vu des jeunes parler entre eux en anglais, et lorsque je leur ai demandé d'où ils venaient, ils venaient de plusieurs pays, mais habitaient tous en Suisse et parlaient tous le français...

Pour ce qui est des soutanes, enlever la soutane ça donne quand-même des vacances à ce que j'ai compris. Un prêtre m'avait raconté que la soutane lui avait attiré plus de confessions dans les arrêts de bus, dans les bus et les trains que dans les confessionnaux. Donc porter la soutanes c'est du boulot, il y a des gens qui vont vouloir raconter leurs misères et pleurnicher au lieu d'être tranquille à lire un bon bouquin dans le TGV... donc je comprends aussi les prêtres qui veulent se la couler douce en passant inaperçu de temps en temps.

Voilà les réflexions que m'inspire cet article ;-)

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