Traduction des pages de Mgr Ganswein sur Traditionis custodes par Gaspard 2023-01-10 10:44:27 |
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en anglais sur le blog Rorate Caeli ici.
En français ci-dessous, traduction automatique non relue de DeepL :
Comme tout le monde le sait maintenant, l'archevêque Georg Gänswein a écrit un livre intitulé "Nient' altro che la verità : La mia vita al fianco di Benedetto XVI" (Rien que la vérité : Ma vie aux côtés du pape Benoît XVI) (Piemme, 2023). Jusqu'à présent, aucune traduction anglaise n'a été annoncée. Rorate a accès à ce livre et est heureux de présenter pour la première fois en anglais la section suivante, "Interrupted pacification" (pp. 288-291).
Le 16 juillet 2021, Benoît XVI découvre, en feuilletant L'Osservatore Romano de l'après-midi, que le pape François a publié le motu proprio Traditionis custodes sur l'usage de la liturgie romaine avant la réforme de 1970. Le sujet était identique à celui du motu proprio Summorum Pontificum, qu'il avait promulgué le 7 juillet 2007, et le mode de communication était également le même, à savoir l'accompagnement d'une lettre pour illustrer le contenu du nouveau texte. Le pape émérite a donc lu attentivement le document, pour en comprendre la motivation et les détails des changements.
Lorsque je lui ai demandé son avis, il a répété que le Pontife régnant a la responsabilité de décisions telles que celle-ci et doit agir selon ce qu'il considère être le bien de l'Église. Mais, à titre personnel, il a trouvé un changement de cap certain et l'a considéré comme une erreur, car il mettait en péril la tentative de pacification qui avait été faite quatorze ans auparavant. Benoît XVI estimait en particulier qu'il était erroné d'interdire la célébration de la messe selon l'ancien rite dans les églises paroissiales, car il est toujours dangereux de coincer un groupe de fidèles pour qu'ils se sentent persécutés et pour leur inspirer le sentiment de devoir sauvegarder à tout prix leur identité face à "l'ennemi".
Après quelques mois, en lisant ce que le pape François avait dit le 12 septembre 2021 lors d'une conversation avec des jésuites slovaques à Bratislava, le pape émérite a froncé les sourcils devant une déclaration du pape : "Maintenant, j'espère qu'avec la décision d'arrêter l'automatisme de l'ancien rite, nous pourrons revenir aux véritables intentions de Benoît XVI et de Jean-Paul II. Ma décision est le résultat d'une consultation de tous les évêques du monde faite l'année dernière."
L'anecdote racontée peu après par le pontife lui a valu encore moins d'appréciation : "Un cardinal m'a raconté que deux prêtres nouvellement ordonnés sont venus le voir pour lui demander d'étudier le latin afin de bien célébrer. Lui, qui a le sens de l'humour, leur a répondu : "Mais il y a tant d'Hispaniques dans le diocèse ! Étudiez l'espagnol pour pouvoir prêcher. Puis, quand tu auras étudié l'espagnol, reviens me voir et je te dirai combien de Vietnamiens il y a dans le diocèse, et je te demanderai d'étudier le vietnamien. Puis, lorsque vous aurez appris le vietnamien, je vous donnerai la permission d'étudier le latin également." Il les a donc "mis à la terre", les a ramenés sur terre."
En tant que spécialiste de Vatican II, Benoît XVI se souvenait bien de la façon dont le Concile avait insisté pour que "l'usage de la langue latine, sauf droits particuliers, soit conservé dans les rites latins" (Sacrosanctum Concilium 36) et que tous les séminaristes acquièrent "cette connaissance de la langue latine qui est nécessaire pour comprendre et utiliser les sources de tant de sciences et les documents de l'Église" (Optatam totius 13). Ce n'est pas pour rien, avait noté Benoît XVI dans le motu proprio Latina lingua, "que les livres liturgiques du rite romain, les documents les plus importants du Magistère pontifical et les actes officiels les plus solennels des Pontifes romains sont écrits dans cette langue dans leur forme officielle, précisément pour souligner le caractère universel de l'Église".
Comme le montrent ses écrits, en particulier La fête de la foi (1984) et L'esprit de la liturgie (2000), le théologien Ratzinger était à ses débuts favorable à la réforme liturgique : ce thème a toujours été parmi ses favoris, car il le considérait comme fondamental pour la foi catholique, et ce n'est pas par hasard qu'il a voulu que la première publication de ses Opera omnia soit celle consacrée à la liturgie, même si dans le plan du projet il s'agissait du onzième volume.
Cependant, en voyant les développements ultérieurs de cette réforme, il s'est rendu compte des différences entre ce que Vatican II voulait et ce qui a été fait au contraire par le Consilium ad exsequendam Constitutionem de Sacra Liturgia (Comité pour l'exécution de la Constitution sur la Sainte Liturgie), la liturgie devenant alors un champ de bataille pour les camps opposés, notamment en faisant de la célébration en latin le rempart à défendre ou le bastion à abattre.
Benoît XVI tenait particulièrement à ce que la liturgie soit célébrée dans sa beauté, puisqu'elle est la célébration de la présence et de l'œuvre du Dieu vivant, considérant l'Eucharistie comme le geste de culte le plus fondamental et le plus grand de l'Église. À ses yeux, toute réforme de l'Église devait découler de la liturgie, car elle seule peut incarner un renouveau de la foi qui part du centre. Et en tant que théologien, il affirmait : "De même que j'ai compris le Nouveau Testament comme l'âme de la théologie, de même j'ai saisi la liturgie comme sa raison d'être, sans laquelle elle se dessèche."
Se fondant sur cette prise de conscience, il a voulu, avec Summorum Pontificum, faciliter la possibilité pour un prêtre de célébrer avec l'ancien rite, en dépassant la nécessité de se référer à l'évêque diocésain et en accordant la compétence à la Commission "Ecclesia Dei". Cependant, il est toujours resté clair pour lui qu'il n'y avait qu'un seul rite, bien qu'avec la coprésence de l'ordinaire et de l'extraordinaire. Sa seule motivation était le désir de réparer la grande blessure qui s'était progressivement créée, volontairement ou involontairement.
Il ne s'agissait pas d'une opération menée dans la clandestinité, comme l'ont prétendu certains, même de mauvaise foi. En effet, c'est la Congrégation pour la doctrine de la foi qui s'est occupée la première du texte du motu proprio [Summorum Pontificum], avec la participation des membres de la feria quarta et plénière. Benoît XVI a constamment suivi l'évolution du texte à travers les mises à jour que lui donnait le cardinal préfet Levada lors des audiences de table et, après la publication, il a régulièrement demandé aux évêques, lors des visites ad limina, comment progressait l'application de cette législation dans leurs diocèses, en en tirant toujours un sentiment positif.
C'est pourquoi, pour le Pape Ratzinger, cette référence [de François] à ses "véritables intentions" semblait incongrue, puisque, comme nous le lisons dans Lumière du monde, il avait voulu "rendre la forme ancienne plus facilement accessible surtout pour préserver le lien profond et ininterrompu qui existe dans l'histoire de l'Église". Nous ne pouvons pas dire : avant, tout allait mal, mais maintenant tout va bien. En effet, dans une communauté où la prière et l'Eucharistie sont les choses les plus importantes, ce qui était considéré comme la chose la plus sacrée ne peut être considéré comme entièrement faux. Il s'agissait de la réconciliation avec son passé, de la continuité interne de la foi et de la prière dans l'Église."
Benoît XVI n'a toujours pas compris pourquoi les résultats de la consultation des évêques effectuée par la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui aurait permis de comprendre plus précisément toutes les implications de la décision du pape François, n'ont pas été divulgués. De même, il s'est avéré surprenant, pour tout le travail d'analyse et d'approfondissement effectué précédemment, qu'un transfert et une division des compétences sur la question aient été effectués de la Doctrine de la Foi vers, simultanément, le Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements et vers celui pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique.
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