Bonjour Roger,
Ce qui suit est valable dans tous les domaines : il n'existe pas d'idéologie sans phraséologie, et il n'existe pas de phraséologie sans vocabulaire caractéristique des fondements, du contenu, des dimensions et/ou de la direction de cette idéologie.
Or, d'une part, il se trouve que l'idéologie de l'adaptation, de l'évolution, de l'innovation, de l'ouverture, du consensus, du dialogue, du renouveau et de l'unité constitue une véritable idéologie, notamment en ce qu'elle permet de distinguer assez nettement entre l'amont et l'aval de son apparition, ainsi qu'entre ses opposants et ses partisans.
Et, d'autre part, il se trouve également que toute idéologie fonctionne au moyen de la transformation du sens de certains mots : considérez ici le sens des mots "dialogue" et "unité" chez un néo-catholique consensualiste fraternitaire, à commencer par le pape néo-catholique, prédécesseur de François, qui a recouru, le plus abondamment, à la phraséologie inhérente à cette idéologie, dans le cadre du dialogue interreligieux et de l'unité entre les chrétiens, à savoir Jean-Paul II...
Comment voulez-vous et pourquoi voudriez-vous qu'un évêque accepte un dialogue, le plus honnête possible, sur l'ampleur et la portée de l'échec du Concile et de la faillite de l'après-Concile, alors que, précisément, il adhère, à tout le moins officiellement, à une conception du dialogue qui l'empêche voire lui interdit de le faire ?
Un dernier mot : non seulement une idéologie sert à imposer une argumentation globalisante et hégémonique, aindi que des réponses arrangeantes, mais en outre elle sert également à interdire une interrogation alternative et indépendante, ainsi que des questions dérangeantes.
Toute idéologie fonctionne fréquemment, et plus ou moins, au déni face au réel, notamment le consensualisme fraternitaire, désormais inclusif, périphériste et synodaliste, et l'on ne voit pas très bien comment des néo-catholiques qui adhérent tous, peu ou prou, à cette idéologie, pourraient conserver ce qu'elle a, à leurs yeux, de meilleur, et, "en même temps", renouer davantage avec le réel, ou avec certaines réalités telles que la foi catholique et la vie chrétienne, en tant que surnaturelles et theologales, mais aussi en tant que dissidentes et dissonantes face à l'esprit du monde présent.
Bon dimanche.
Scrutator.