Je ne crois pas du tout que François propulse des hordes de catholiques du NOM, de baptisés qui ne pratiquaient plus ou de musulmans vers les chapelles traditionnalistes.

Ce pontificat peut ravir les communautés autocéphales qui ont les mains libres par rapport aux ordinaires, car il rejoint leurs analyses sur la rupture du dernier concile, et rupture sans retour.

L'herméneutique de continuité ne pourra plus être à nouveau servie aux naïfs, comme je le fus...

Le pape peut être heureux aussi que les tradis soient divisés en de multiples chapelles et conventicules. Il n'a pas même besoin de diviser pour mieux régner. On a vu l'ICRSP succéder à la FSSP à Dijon...

Quand on dépend d'une chapelle d'une communauté en communion avec le pape et l'évêque (communion parfois tout ce qu'il y a de plus canonique... et formelle... comme bien des prêtres et des catholiques récitent le credo comme d'autres une liste de courses...), comment fait-on confirmer ses enfants en des lieux sérieux, comment se marie-t-on dans l'ancien rite ? Les prêtres bi-formalistes, qui sont parfois curés ou vicaires, continuent-ils de dire deux messes le dimanche ?

Il est plus facile à un FSSPX d'utiliser les registres paroissiaux qu'un FSSP venant demander pour un couple l'usage d'une église paroissiale. C'est fortiche. Cul par-dessus tête comme beaucoup de choses depuis trop de temps.

Des chanteurs pour vieux incultes peuvent brailler en chaire et au choeur dans des cathédrales, mais pas question qu'une messe traditionnelle y soit dite. Combien d'évêques sous Benoît XVI l'ont proposée chaque semaine à 11 h ? Et pas seulement à 7 h 30 ? Ces braves pasteurs devraient savoir que les familles nombreuses avec enfants le dimanche matin sont les "tradis" et quelques autres, mais comme ils n'ont jamais déjeuner et habiller quatre enfants de moins de dix ans un dimanche matin... On concèdera aux pouilleux et aux réacs des horaires impossibles et des lieux compliqués. On veillera aussi à leur fermer les églises déjà fermées... Mais on ouvrira les églises pour des concerts, des conférences parfois bordéliques, des randonneurs avec spectacle et parfois vin d'honneur...

François fait comme l'UE : politique du cliquet.

En dehors de nos milieux et de quelques évêques zélateurs (pas au sens du XIXe s.), tout le monde se fiche bien de ce qu'il raconte en liturgie. Et c'était déjà le cas sous Benoît XVI ! En dehors de Bayonne, croyez-vous que dans les grands séminaires fermés depuis lors faisaient une semaine thématique sur le motu proprio de Benoît XVI ? Notre-Dame de Paris eut un curé bi-formaliste paraît-il. Qui l'avait remarqué ? On se souvient du zèle du P. Aupetit à saquer le curé de St-Eugène.

Quand un évêque et un vicaire général n'ont aucune connaissance précise de l'histoire de la liturgie depuis deux mille ans (et pas seulement depuis Trente), on peut espérer que les choses soient mises d'aplomb. Il suffit de voir les autels sur lesquels célèbrent des évêques, dans le NOM. On est face à trois ou quatre mondes.
Tous leurs voyants sont au rouge. Si un évêque confirme en certains diocèses vingt jeunes par an, il sera bien content. Si on lui enlève les prêtres africains, il perd un tiers de son presbyterium.

Nous payons l'enfouissement si cher à nos brillants théologiens. C'était commode pour cacher la misère.

De méchants évêques ont même interdit à des prêtres d'aller dire la messe dans des écoles hors contrat. Pas pour des raisons de moeurs, mais par haine de la diversité et d'un rite plus ancien que celui de Paul VI. Et ces évêques se foutent totalement des âmes de ces enfants, sans parler des prêtres, souvent jeunes, qui se prennent baffes et claques, coups de pied au derrière, soit de l'évêque, soit de confrères et même de laïcs qui oeuvrent à faire du passé table rase.

En revanche, les prêtres qui ne disent plus de messe ou qui vivent de manière très légère, peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

Les hommes en noir en appellent à la justice canonique. La bonne blague !
Cette justice a prouvé son inefficacité et son vide. On a même eu un official interdiocésain en taule, laissant vacante la fonction !
Et quand des prêtres tradis parlent de cela, par ailleurs, on ne sait pas de quel droit canon ils parlent. La CDF le lundi doit être sollicitée, le mardi tancée pour dérives doctrinales... Et je rappelle que le cardinal Ricard en fait toujours partie.
Les hommes du club veulent le silence (j'avoue n'avoir pas compris tous les raisonnements...) : silence que l'on paie très cher aujourd'hui. Et l'abbé Barthe explique même le cas d'un dossier dont il ne pouvait avoir les aboutissants ! Pour s'en plaindre...

Si j'en crois Yves Chiron - et je n'ai jamais eu un interlocuteur pour nous apprendre que le problème est réglé -, le fondateur des chanoines de Lagrasse est en procès canonique depuis 2006. Sa démission n'avait rien à voir avec la santé ! Et je pourrais prolonger la liste de clercs traditionnels, rien qu'avec son livre.
Belle justice canonique. On se fout du monde.
S'il est innocent... Tu parles ! Les chanoines l'auraient poussé à se démettre ?
Quand il mourra, les canonistes nous diront que l'enquête allait terminer... et que le TRP est mort innocent, en attendant le Jugement suprême. C'est commode.

Récemment, j'ai parlé d'un prêtre en soutane que je trouvais, par quelques photos et son parcours, admirable. J'ai une grande sympathie naturelle pour les prêtres des campagnes.
Or un ami qui connaît de près son milieu m'assure que je ne devrais plus parler de ce prêtre... comme d'autres persistent à aduler un prêtre sanctionné par l'Eglise pour avoir détourner de l'argent au profit de gens un peu troubles.
Si je soutirais 200 euros dans le budget familial régulièrement sans que mon épouse sache que je suis allé au restaurant avec une théologienne ou voit que j'ai acheté de nouvelles chaussures (les miennes sont plutôt à moins de 50 euros...), on me demanderait des comptes.

Le professeur de liturgie à Evron, pro-TC, pourrait vous dire qu'un ancien membre de la CSM vendit, vêtu de sa soutane, des dizaines de calices des paroisses dont il avait la charge. Il les stockait, comme certains prêtres font sans demander aux maires... Un compte était alimenté hors de son département pour des parties de jambes en l'air hétérosexuelles avec une majeure consentante (on progresse). Qui a soulevé le pot aux roses ? L'Etat ! Car des calices étaient classés et que l'Etat fait des recollections parfois...
La CDAS, ordinairement incompétente (sauf en quelques endroits), s'occupe de détruire, pas de vérifier que les ornements anciens et les calices sont protégés et utilisés...

Aux XIIe-XVe s., vendre des objets du culte était gravissime pour le clergé. Et j'y mets aussi les curés qui ont vendu illégalement les autels à des antiquaires pour les transformer en table de bar, encore dans les années 2000.

Le prêtre en soutane a été réduit à l'état laïc.

Il est fortiche de savoir que les prêtres et diacres qui partageaient le même presbytère, n'ont jamais douté de rien.
J'imagine que ce prêtre avait un directeur spirituel et un confesseur ! Chapeau les gars. Pardonnez cette familiarité, mais il ne faut plus prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages...

Les Dominicains de Strasbourg et une grande partie de ses collègues universitaires savaient que le Père dont a parlé Luc Perrin vivait avec une femme, extra conventum évidemment. Et on a traqué pendant et après le concile les Dominicains qui ne voulaient pas transformer leur ordre en démocratie directe au mépris des Constitutions, qui ont transformé leur chapelle en salle de cinéma (deux ans à Dijon !) avec messe dans la sacristie excluant tout fidèle.

Que diriez-vous si un évêque actuel avait vécu dans un presbytère avec un prêtre parti en taule pour des affaires de moeurs, sans avoir jamais rien su ?
Eh ben on le croirait...
Moi, non. Surtout quand cet évêque raconte une jolie histoire pour dire qu'il avait fini par choisir l'incardination. Ah si les journalistes de La Croix n'étaient pas une caisse (une ciase...) de résonnance...
Il y a une paire de vicaires généraux qui connaissaient les mêmes dossiers que leur patron.

Quand on fréquente des collègues au travail, même sans parler de nos vies privées et sans dormir sous le même toit, on finit par savoir s'il y a des enfants, si les vacances étaient au Maroc, si un tel fait du charme parfois aux dames plutôt qu'aux hommes...

La Croix l'a écrit par son éditorialiste que j'ai écouté des années sur RTL sans soupçonner qu'il était catholique : on vous aiderait chers évêques, on est avec vous (même si on est sidéré...).

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