J'ai dit, pour ne parler que de ces derniers jours, mon admiration pour Dandrieu, d'Ornellas, l'abbé de Tanouarn, les Britanniques et leurs souverains, les catholiques parfaitement respectés au Royaume-Uni, les Sources chrétiennes, les Jésuites du XIXe s., les religieux et religieuses assassinées par l'islam (sans aucune réaction de votre part ni de personne d'ailleurs)...

Et puis il y a une marge entre moquerie et ironie.

Je ne saurais être en adoration historique sur un livre (même d'un homme que j'ai dit trouver bien affable quoique graphomane) qui relie, au doigt mouillé, les temps apostoliques et un tissu d'une vulgaire collégiale champenoise du XIVe s. Vox clamantis vous l'a aussi expliqué.

Il y a des comptes rendus de livres qui débitent la table des matières et lèchent les souliers de l'auteur, surtout s'il est puissant. En ce qui me concerne, le compte rendu est un art de la critique et de l'évaluation d'un travail dans son degré d'honnêteté, par quelqu'un qui connaît peu ou prou une partie du corpus étudié et les méthodes de la science concernée.

Vous comme moi n'aimez pas les a peu près en certains domaines. Quand un spécialiste autoproclamé de l'héraldique ecclésiastique pérore, je me permets de débarquer. Quand un prêtre relayé par des légitimistes appelle Bloy à la rescousse, je fais remarquer que cet écrivain n'est en rien royaliste et que Barbey a été condamné par l'archevêque de Paris notamment pour "Un prêtre marié", quand un medium-presse soi-disant catholique et pas du tout proche de Soral et de Rivarol relaie des insultes à un cardinal qui va honorer de sa présence un pèlerinage tradi, je fais remarquer qu'il y a une des deux parties qui se trompent (et vous devinez pour qui je penche...), quand un feuillet prétend que le cardinal Burke est l'un des dix cardinaux les plus influents au monde, je me permets de rappeler le dithyrambe à de justes proportions, quand on écrit que le pape va mettre la main sur le magot de Malte et qu'il n'a pas à s'en mêler, je fais observer que j'ai quelques raisons de connaître un peu certain palais de l'Aventin et la longue histoire de cet ordre, que l'un des membres du conseil souverain maintenu n'est pas un gauchiste mais un traditionnaliste français et grand historien...

Je ne vous ferai pas l'honneur d'égrener, parmi les intervenants du FC (dont des prêtres), ceux qui n'ont jamais eu l'occasion de se plaindre et qui, au détour d'une rencontre ou d'un appel téléphonique, me disent de continuer...
Je pense à Mitterrand qui déconseille de se justifier. Je le fais donc en chrétien...
Je ne possède aucune vérité et je n'ai jamais prétendu n'écrire que des choses intelligentes. Je le disais encore à un prêtre lecteur du FC, aumônier militaire versé en héraldique, la semaine dernière. Et j'attends dans la semaine l'appel vespéral d'un ami prêtre, autre lecteur, théologien qui a écrit sur la liturgie traditionnelle (je suis assez flou pour qu'ils ne soient pas reconnus, histoire de ne pas le salir par ma fréquentation...).

Je vous renvoie au dernier message de l'abbé F.H., éminent liturgiste et je dirais même, liturge. Et prêtre traditionnaliste.

Je pourrais aussi vous renvoyer à un ancien message de Pétrarque, homme de goût. Je n'ai d'ailleurs pas répondu à sa provocation gaullo-québécoise...

Pour vous complaire, il m'arrive de citer les mémoires d'Isorni et sa défense de Brasillach (dédicacée dans mon exemplaire à un oncle bâtonnier).

Je mets en doute le fait que vous connaissiez la pensée de Dandrieu sur Rome ou Babel, avant d'avoir lu le livre. Sans quoi ce livre est inutile, s'il est une resucée de ce qu'il aurait déjà écrit.
Et Bock-Coté n'est en aucun cas un journaliste.

Dites-vous que lorsque je lis "Bergoglio" dans les messages, de gros sous-entendus sur le pape satanique ou le complice de Satan, que le dernier conclave fut truqué, que le cardinal Tauran était homosexuel et vivait avec un homme, que le siège pourrait être vacant, que le comte de Paris est maçonnique, que le général n'est que colonel, que les "ralliés" sont ceci ou cela, que les homosexuels sont ceci... Cela ne fait pas plaisir à mes oreilles.

Vous vous êtes permis récemment de dire que j'étais moderniste et gaulliste, que je n'allais qu'à la nouvelle messe (et si c'était vrai, où serait le problème ? on peut lire ensemble un missel du XIIIe siècle, on verra au bout de cinq minutes). Vous n'êtes pas très gentil pour les prêtres de la FSSPX qui me font l'amitié d'échanger avec moi et à qui je demande parfois des messes. Ils trahissent leur cause ! Je ne parle même pas des prêtres "ralliés"... De minimis...

Je me suis levé pour trouver une jolie citation d'Isorni, entre milles. T. 2 de ses Mémoires (je prends du temps sur ma lecture d'un livre sur Le gouvernement de l'Eglise sous Clément VII...).

Isorni va à Rome en 1949 pour traiter du cas de Pétain.
p. 121sq.
Il est question de Mgr Bouquin, du cardinal Feltin et de Mgr Touvet (alors que l'actuel Mgr Touvet est aussi le petit-neveu de Feltin !).

Au sujet de la formule de style d'une lettre qu'Isorni voulait faire passer à Pie XII.

"Fils très humble", je voulais bien, mais "fils très obéissant" ? L'humilité n'implique pas l'obéissance. Je n'avais pas obéi jusqu'à présent et ne prenais-je point pour l'avenir un engagement que je n'étais pas sûr de respecter ? Mgr Bouquin apaisa ces scrupules puérils :
- Formule de politesse ! dit-il. Elle n'engage absolument à rien. Jeune prêtre, je l'employais toujours vis-à-vis de mon évêque lorsque, en complet désaccord avec lui, j'avais la ferme résolution de ne pas lui obéir" (p. 134)

Concedo : quand je ne vous lisais pas, je ne risquais pas de vous répondre.

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