Bonjour Roger,
Relisez "Le Concile - Orientations", de Mgr Garrone (1966 !).
En particulier, les pages 183 à 196, qui sont assez lucides.
Ce n'est quand même pas de ma faute si toute une culture ambiante des plus concrète, globalement placée sous le signe de la confusion entre la civilisation et le divertissement, voire sous celui de la subversion de la civilisation par le divertissement, a commencé à se déployer, dans le monde occidental, dans un premier temps à partir des USA et de l'année 1919, et, dans un deuxième temps, à partir de l'ensemble du monde occidental et de l'après-1945.
Or, il se trouve que cette culture ambiante, pour ainsi dire pour le meilleur et pour le pire, à commencé à s'exprimer dans des domaines tels que le cinéma, la danse, la musique, les compétitions sportives, avant de commencer à le faire dans celui des régimes politiques et dans celui des valeurs domestiques, pour le dire en ces termes.
D'où ma conviction, d'après laquelle, au Concile, bien des clercs
- ont entendu prendre leurs désirs pour des réalités, en ce qui concerne ce qui caractérise effectivement le monde contemporain,
et
- ont entendu imposer cette bienveillance sans vigilance, ou cet aveuglement volontaire, ainsi que ses conséquences, à l'ensemble des fidèles, conciliairement par amour ou, en tout cas, par le plus grand respect pour les valeurs officielles du même monde contemporain.
Je suis prêt à reconnaître que Paul VI s'est "réveillé" en 1968, avec HV, mais je suis également prêt à reconnaître qu'à la fin du Concile, le même Paul VI s'est doublement trompé, non seulement au moyen d'une logique de pactisation avec le monde contemporain, mais aussi au moyen de cette logique de pactisation avec ce monde contemporain, en tant que monde humaniste, alors que le même monde contemporain, dans la sphère occidentale, est concrètement bien plus hédoniste qu'humaniste, a fortiori en 1965, par rapport à l'année 1945.
Bonne journée.
Scrutator.