Bonjour vistemboir2,
D'après Vatican News, François a pris position, au cours de son voyage actuel, contre les phénomènes qui découlent de telle "cancel culture" et contre ceux qui relèvent de telle "colonisation idéologique".
Mais il se trouve que Francois est aussi un pape
- qui n'est nullement opposé à la poursuite de la mise en oeuvre du Concile Vatican II, alors que celle-ci comporte, depuis 1965, une part non négligeable de concrétisation d'une forme de cancel culture,
et
- qui n'est pas davantage opposé à la poursuite de la prise en compte, par l'Eglise, de l'idéologie du dialogue et du renouveau, alors que celle-ci est la conséquence, depuis 1965, d'un type de colonisation idéologique intra-ecclésiale qui a commencé dans l'entre-deux-guerres.
Ainsi, d'après Francois, la cancel culture serait à la fois préjudiciable aux peuples autochtones non occidentaux, et avantageuse pour l'Eglise du Concile, puisque celle-ci entend bien continuer à faire subir aux fidèles la mentalité inclusivite, périphériste ad extra et synodaliste ad intra, qui fait obstacle ou obstruction à la fécondité et à la fidélité, au contact et au moyen de la Tradition ?
De même, selon François, la colonisation idéologique serait à la fois pas bonne pour les peuples autochtones, et pas mauvaise pour les catholiques, puisque toute une colonisation idéologique, qui s'est produite de la fin des années 1920 au début des années 1960, a débouché sur le Concile Vatican II, et surtout sur ses sacro-saintes "intuitions prophétiques" ?
A partir de là, de trois ou quatre choses l'une : ou François se moque de lui-même et des contradictions inhérentes à son discours, ou il se moque simultanément de certains traditiophiles et de certains traditiophobes, ou il entend continuer à fonctionner comme un vieux politicien clienteliste qui considère que son job consiste à satisfaire les clientèles les plus diverses, voire les plus opposées.
Il n'y a rien de plus opposé à la présence et à l'action de la cancel culture qui sévit, dans l'Eglise catholique, au moins depuis 1965, que le catholicisme traditiennel.
Mais, si l'on comprend bien la position de François, il faut être ni pour le catholicisme traditionnel, ni contre cette cancel culture là, qui se manifeste, elle, à l'intérieur de l'Eglise du Concile...
Il est bon, ou il n'est pas mauvais, de rire, parfois, même si un positionnement aussi ambivalent, jusqu'à l'incohérence, et aussi inconséquent, jusqu'à l'inconsistance, ne fait évidemment pas rire...
Bonne journée.
Scrutator.