Une fois terminé, j'ai pensé : c'est un méchant homme, comme beaucoup de liseurs ici apparemment. Un ami m'a aidé à corriger cette vision et à prendre du recul par rapport à la vulgate anti-François distillée par le site benoit-et-moi qui m'avait bien formaté depuis 2015. Si vous saviez combien j'ai pesté contre François, vous n'en reviendriez pas, sans me répandre en injures que je réserve en privé à d'autres.

Je croyais alors que François était une espèce de franc-maçon mondialiste bien décidé à saboter l’Église et à en faire un MASDU insignifiant, j'ai lu l'abbé de Nantes avant de lire l'expression sous la plume de Luc Perrin. D'où en réaction à François mon intérêt pour le monde traditionaliste. Je parle de cela dans ma présentation.

J'ai changé d'avis sur François, je me suis totalement trompé sur son compte. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, à ce compte-là je dois être très intelligent parce que j'en change souvent. Nul n'est infaillible, sauf le Pape ! (c'est une blague, j'ai lu Pastor aeternus) Bref j'aurais voulu dire ici ce que j'ai compris, mais c'est peine perdue, je n'y parviens pas.

Nous sommes au moins d'accord sur un point : il y a comme une Passion de l’Église dont parle le CEC, il y a un avant et un après Vatican II, quelque fissure qui est devenue une lézarde. Ce n'est pas le résultat que voulait Paul VI, et pourtant cela s'est fait et nous devons croire que c'est dans la providence de Dieu qui dépasse de très loin notre intelligence. Je vois François comme une sorte d'équilibriste sur un bateau qui tangue violemment, peut-être en partie par sa faute, mais surtout à cause de tendances très contraires et incompatibles qui font dire à certains qu'un schisme serait souhaitable, ce que François cherche justement à éviter en donnant aux Allemands quelques os à ronger. Sans parler de tous ces scandales qui agitent la barque : pédocriminalité, homosexualité de certains haut-prélats hypocrites, magouilles financières mafieuses. Tout cela François en hérite comme ses prédécesseurs, au moins jusqu'à Paul VI, et même sans doute avant.

Ce qui manque cruellement c'est une unité autour de la foi, que le monde traditionaliste a su garder, c'est ce qui m'a attiré au départ vers lui, contrairement au reste de l’Église où les références dogmatiques sont floues chez bien des fidèles. En revanche je vois sur le FC un certain formatage des esprits, une vison manichéenne du monde qui m'exaspère, comme dans le NOM progressiste, mais en version inversée. Impossible, même en argumentant comme j'essaie, de faire entendre autre chose. Mgr Rey BIEN, François PAS BIEN. C'est dommage.

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