et d'orthopraxie.

Je pourrais citer des dizaines de dérives sectaires dans l'Eglise en pleine communion de bien des évêques, sans parler des mouvements autocéphales comme la JOC, les scouts de France et le MRJC. Les synodes noyautés par les vieux de la vieille ou des gens qui pensent qu'on peut tout changer, relèvent aussi de la dérive sectaire, avec l'autorisation des supérieurs qui diront ensuite que "le" diocèse pense que. Un groupe de cinq tondus pense que, et cela se retrouve en pleine page dans la synthèse mal écrite, laissant penser que tout le monde est d'accord. Si mon groupe avait dit "on veut du silence avant la messe" et que les gens soient à genoux au sanctus, que les fidèles en vertu du concile récitent régulièrement des parties de la messe en latin... Aurait-on relayé la chose ? Non. J'ai le témoignage de prêtres qui m'ont dit que le secrétaire du groupe a manipulé la chose, comme toute cellule trotskyste qui s'y connaît en manipulation des masses. Si les 800 scouts d'Europe et leurs parents avaient débarqué dans ma cathédrale de résidence, je vois d'ici là les crises cardiaques : du silence, génuflexion, communion sur la langue, chants latins ou solides, de la tenue... L'Eglise n'est pas une démocratie. Dans une synthèse d'un diocèse qui m'est cher, il est écrit textuellement qu'il faut s'inspirer de la démarche synodale qui est l'ADN des églises protestantes (ben oui, au moins c'est clair !!!!!!!!!!!!!). On parle d'ADN quand on manque de vocabulaire. Ces gens n'ont pas lu Benoît XVI qui déniait le droit de qualifier d'églises les protestants. En d'autres diocèses, ils ont l'honnêteté de dire que les vieux regrettent leur concile de jeunesse, tandis que les jeunes pensent à autre chose pour des pratiques plus sérieuses. Assez drôle.

Jean-Paul II n'a pas souvent envoyé d'inspecteurs fraternels dans les grands séminaires de France où on allait à la messe qu'une fois par semaine (Reims), où on lisait plus Libé que Le Figaro, où on rentrait à des heures indues, où on était reçu dans les chambres sans façon, où on fumait à table, où on discutait des dogmes pour les relativiser, où le niveau était calamiteux...
Nous connaissons tous des prêtres qui tiennent des propos hérétiques, au sens dogmatique du terme. Et tout le monde s'en fout, comme lorsque la messe dans le NOM est massacrée. Je connais suffisamment de prêtres diocésains pour avoir entendu d'eux que tel confrère était hérétique et persécutait mon interlocuteur sur des points fondamentaux. La distribution des hosties par des laïcs me semble un point sans retour dans le n'importe quoi. Il m'arrive de voir un vieillard qui distribue "cela" avec des mains qui tremblent, risquant à tout moment de choir. Une file de fidèles lui bouscule le coude. Des enfants sont envoyés recevoir un signe de croix sur le front, comme si ce laïc apportait quelque chose à la même croix que les parents pourraient faire sur le front de leur enfant. On ne retiendra des synodes à la gomme que la messe les emmerde, pour reprendre le verbe de Brassens ! Moi aussi, souvent, mais pas pour les mêmes raisons.

La Croix parle-t-elle souvent des dérives sectaires ou wokistes du MRJC ? Des évêques refusent de voir en ce mouvement quelque chose de catholique. L'un d'eux au moins me l'a dit. Et les scouts de France ? Ont-ils quelque chose à voir avec le fondateur du mouvement ? Combien de vocations issues de ce mouvement ? Nous avions ce week-end à la maison deux garçons qui en sont, parce que les camps d'été permettent de les garder pendant que les parents travaillent. Zéro pratique.

J'ai lu les articles dont celui, surprenant d'amalgames, de La Vie qui nous habituait à des choses plus pesées. Il fallait caser Marion Maréchal ! Depuis quand un évêque ne peut inviter un député, la plus jeune femme de l'assemblée nationale qui se déclare catholique ? Il vaut mieux un élu communiste, de la droite du fric ou socialiste et maçon ?

J'ai appris l'existence de cette collégiale polono-machin-chose et celle des deux frères. Un site loufoque légitimiste parle d'eux, annonce tout de go qu'ils ont relevé (sans en avoir le droit !) les armes de l'abbaye St-Remi (sous réserve si c'est vraiment vrai...), donne la liste des prétendants légitimes des trônes d'Europe... Quel cirque mon dieu ! Deux chanoines passés par l'icrsp, puis passés à autre chose, un passage à la chancellerie de Cahors...
Je remets une pièce dans ma marotte. Si un laïc se mariait cinq ans avec une dame, puis passait à une autre sous le prétexte de refonder une... famille ? Le transitus ne peut se concevoir que vers un ordre plus strict. Pour les séculiers, c'est autre chose, on change de diocèse au gré des humeurs, lors même qu'on a juré sur les Evangiles ou presque qu'on obéirait à l'évêque et à ses successeurs.

Le pape va effectivement finir par déplacer l'évêque pour un diocèse sans prêtre et le remplacer par un vieillard en fin de course qui leur parlera de Laudato si.
Libé va délayer la sauce aujourd'hui ou demain, et nous y participons.

Qu'on me donne une carte des diocèses avec écrit en chiffre arabe le nombre de prêtres ordonnés depuis vingt ans.

Quand un évêque ne veut pas envoyer un séminariste dans le séminaire interdiocésain duquel il relève, il l'envoie à Rome, à Paris, à Ars ou ailleurs. Lustiger n'a pas fait autrement. Des évêques actuels sont passés par celui de Paray, qui recevaient des profils classiques. Mgr Fort, ancien recteur, a brûlé ses archives pour ne pas remuer le couteau dans la plaie de ces années détestables. C'est dommage pour les Luc Perrin et Guillaume Cuchet de 2050.

La Croix ferait bien d'envoyer ses journalistes avec la présentation général du missel romain dans des dizaines de paroisses, et pointer les déviances. Elle pourrait aussi tester les connaissances des diacres et des salariés pastoraux, ainsi que le niveau de leur formation, le titre des cinquante livres lus en dernière date. Même question d'ailleurs aux journalistes de La Croix et de La Vie... Ces gens, à mon avis, regardent plus la télé le soir qu'ils n'ouvrent des ouvrages pointus ou des romans dignes de ce nom.

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