tous deux de l'Emmanuel, curés de la Trinité à Paris, tradi-compatibles, prélats souriants et doux, accessibles. Le premier a été curé dans le diocèse de Toulon-Fréjus.

Il n'y a guère que Vox clamantis pour avoir rappelé le manque de discernement de Mgr Rey pour certains prêtres... (elle n'est pas allée jusqu'à citer l'ex-prêtre au joli pedigree de l'oeuvre qu'elle mentionna). On aurait pu reprocher cela aussi à Ars qui recrutait large pour sauver les vocations de jeunes hommes fidèles à Jean-Paul II contre les ambiances putrides de certains diocèses. J'annonce à la Cté St-Martin que ce procès leur arrivera bientôt (la presse et des livres s'en chargent déjà depuis plusieurs années), elle a sans doute bien fait d'anticiper en demandant une visite... Et figurez-vous qu'ils le savent... Leur refus de passer au bi-formalisme consistait à ne pas briser leur reconnaissance grandissante dans l'épiscopat. Ce n'est pas très glorieux, mais c'est au moins tactique. Et si le visiteur exigeait d'enlever la soutane avant le diaconat ?

Que le premier évêque qui n'a pas fermé les yeux ou maintenu un curé criminel lance la première pierre à Mgr Rey ! Ou la première journaliste de La Croix qui savait tout sur Preynat, mais qui s'est tue durant des décennies avant d'en faire un livre ! Et les évêques qui ferment pieusement les yeux sur les prêtres qui couchent avec une femme ! Et les dominicains d'une province qui savent que leur ancien archiviste, extra conventum, couche avec son homme depuis des années... Dans les années 80-90, il était banal de prendre l'ordo diocésain et de voir des prêtres sans adresse, aux situations bancales. Mon vieux curé en civil (chasuble gothique en semaine) me disait de tel curé ex-prêtre ouvrier qui insultait régulièrement Jean-Paul II : "celui-là, si on avait eu plus de prêtres, on ne l'aurait jamais ordonné !".
Je serais indulgent avec ceux qui fautent avec le sexe opposé, du moment que la dame est célibataire, plutôt jolie et consentante (c'est un progrès sur l'homosexualité, la manipulation ou la pédo-criminalité). On déplaça souvent ce genre de prêtres d'un diocèse à l'autre, en bricolant le même mensonge que pour un évêque provençal qui fait payer ses conférences et qui appartient toujours à la CEF. Tel évêque des Pyrénées a pu faire croire qu'il avait demandé son incardination pour s'ancrer mieux à son nouveau diocèse, en vendant une jolie histoire encore récemment dans la presse et en oubliant qu'il avait revêtu la soutane avant de la vomir...

Mgr Rey est une pièce de choix tant il détonne. Je serais Mgr Aillet, son ex-vicaire général, je ferais attention. Tous deux ont un séminaire diocésain et ordonnent des prêtres, célèbrent la messe de St-Pie V. Il est certain que les évêques qui n'ordonnent qu'une fois tous les trois ou dix ans ont moins de risque statistique de se tromper... J'en dirais autant d'abbayes qui meurent, par rapport à d'autres qui ont tout fait pour retenir des vocations. Et pourquoi pas... La vocation telle qu'elle est vue de nos jours me paraît bien fumeuse (l'appel de Dieu et de l'Eglise, à condition d'avoir une licence et 25 ans : avant, la vocation n'existe pas !).

Les évêques de Chartres et de Toulon-Fréjus ne sont pas des faux-jetons qui votent socialiste et lisent La Croix en buvant leur tisane, qui ont l'accueil de l'Autre plein la bouche, qui écoutent du Voulzy dans leur voiture, mais qui ne sont pas mécontents de donner des torgnoles et des coups de pieds aux traditionnalistes, clercs et laïcs.
Imaginons un Benoît XVII annulant TC pour revenir à l'ancienne situation. On verrait certains virer leur cuti en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Ce n'est pas la girouette qui tourne, mais le vent... On est successeur des apôtres (à voir), mais on n'en est pas moins carriériste (pour certains).

Comme Mgr Christory est des évêques honnêtes et lucides, il a nécessairement médité une fois encore cet après-midi sur l'âge des prêtres à leur entrée et à leur sortie.
Avec un autre évêque, à commencer par l'ex-vicaire général qui grenouille désormais à Nantes, l'accueil pourrait ressembler à autre chose... L'évêque pourrait faire scier l'emmarchement qui permet de célébrer dos au peuple sur l'autel conciliaire, par exemple...

Le curé de la cathédrale, M. l'abbé Blondeau, a aussi sorti le grand jeu dans son habit de choeur et son étole, d'autres auraient délégué une femme pour accueillir les fidèles ou seraient venus en aube conciliaire.

L'existence de ces deux évêques, pour ne parler que de ces deux-là, doit nous inviter à ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier.

Son prédécesseur, qui avait appris à dire la messe de St-Pie V, ne s'est pas interdit de prendre des mesures vexatoires...

Le diocèse de Chartres compte aussi des prêtres bi-ritualistes, comme on ne doit plus dire, outre le séminaire de Courtalain.

Quand je lis régulièrement sous l'excellente plume du Professeur Guillaume Cuchet que les derniers catholiques ont viré à droite et conservateurs, je me pince. Et GC, qui connaît bien ce monde, fait semblant d'oublier les superstructures, La Croix, les dominicains du Jour du Seigneur, l'appareil de la CEF, les mitres dites conservatrices prêtes à épouser toutes les méchancetés du pape.
Pas plus tard que la semaine dernière, j'apprenais qu'une femme chargée d'enseigner la liturgie dans un séminaire disait à qui voulait l'entendre qu'il fallait ordonner des femmes. Si c'est cela la doctrine-en-communion-avec-le-pape-et-l'Eglise !...
Et pour avoir cherché le nom de cette dame, j'atteste qu'elle n'a strictement rien publié en liturgie. J'ai vérifié par acquis de conscience, mais je ne me faisais guère de doute sur sa nullité, comme du prêtre qui dirige la liturgie à l'ICP et qui est prêt à transformer Notre-Dame en salle de spectacle (adhérez aux amis de ND dont l'AG a lieu jeudi prochain à l'INHA...).

E. Todd a parlé de "catholiques zombies", il faudrait lui demander s'il étend cette catégorie à quelques vicaires généraux, curés et évêques. Ce sont des apparatchiks apatrides. On ne fait pas plus clérical que moi, mais j'ai fini par comprendre que l'institution-Eglise n'était pas plus reluisante que d'autres systèmes. On préfère briser un jeune prêtre qui ne dit que la messe de St-Pie V et qui fait une catéchèse sérieuse pour des enfants solides, plutôt que de virer le MRJC et ne plus s'abonner à La Croix. On vote LaRem et on se déplace à l'inauguration de mosquées, mais on est incapable d'imposer des règles claires dans son diocèse (le silence avant le début de la messe, la communion de deux manières et non de trente-six autres, l'entrée dans les bancs par une génuflexion...) et relever les taux de baptême !

Le dernier livre de M. Chiron invite quant à lui les tradis dans leur diversité à ne pas se croire exempts des péchés les plus graves dans son clergé. Ses notices biographiques, difficiles à rédiger j'en conviens, nous laissent parfois sur notre faim. On connaissait les bisous mystiques de Georges de Nantes et les défections de plusieurs membres de son groupuscule (pour ne pas dire secte...), mais j'ai appris que le fondateur des chanoines de Lagrasse (qui ont toute ma sympathie) a commis les pires choses, mais que son procès canonique est toujours en cours ! Depuis quand et où ? M. Chiron ne le dit pas. Combien de décennies faut-il à l'Eglise pour régler son compte à des clercs, pour les innocenter ou les condamner ? Tel ex-prêtre est cité dans le livre comme du bon pain, alors qu'il est aussi en procès canonique ou a été condamné (je ne sais plus de mémoire, mais on devrait s'interdire de citer quelque chose venant de cet homme comme tout ce qui vient des pères Philippe op).

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