Saint-Chamond
L’église de Saint-Martin devrait retrouver ses fidèles pour Pâques
La peinture, vieille de plusieurs décennies, était plus que défraîchie. Le chantier de rénovation, commencé il y a un mois, devrait être terminé pour les célébrations de Pâques

Par Françoise SUTOUR - Le Progrès

Curieuse impression en entrant dans l’église de Saint-Martin en-Coailleux. Elle est vide.

Mobilier, statues, tableaux… Tout est regroupé dans le chœur, recouvert de grandes bâches tout comme le sol protégé lui aussi d’éventuelles éclaboussures de peinture. Cela fait un mois que deux peintres y ont installé leur échafaudage mobile.

« On en a encore pour au moins un mois. Le plus long, ce sera de reprendre les chapiteaux. Ils sont tellement travaillés, tellement ciselés que nous n’aurons pas le choix. Il faudra peindre au petit pinceau », assure l’un d’eux.

« Les peintures n’ont pas été refaites depuis au moins 80 ans et ce ne fut pas facile de retrouver la teinte d’origine », précise une paroissienne en dépoussiérant méticuleusement l’un des quatorze panneaux du Chemin de Croix.

Car, l’église n’étant pas classée monument historique, la mairie n’est responsable que de l’entretien du bâtiment. Or « ce serait dommage de ne pas profiter de cette période sans office pour nettoyer et réparer tout ce qui doit l’être », dit-elle en rappelant la restauration, il y a quelques mois, du tableau représentant saint Martin par une autre paroissienne.

Une église du XIXe siècle

Si l’église actuelle fut construite au XIXe siècle, de 1877 à 1884, en réalité, elle remplace l’église construite au Moyen Âge inspectée par l’archevêque de Lyon en 1379.

Cinq siècles plus tard, en 1874, une commission du Conseil général de la Loire procédait à une nouvelle inspection.

Ses conclusions furent sans appel : « Dimensions trop restreintes pour les besoins du culte, construite en partie en pisé, état de vétusté. » Dans ces conditions, quel avenir pour l’édifice ? Les élus souhaitaient une réparation, l’épiscopat une reconstruction. La reconstruction fut finalement décidée. L’église, de forme gothique, terminée, les grandes familles couramiaudes (Dugas et Alamagny en particulier) offraient les éléments nécessaires au culte, entre autres un maître-autel et deux bénitiers en marbre, une chaire en bois sculpté, onze stèles, sept vitraux, un ciboire en argent.






Dans une salle attenante, deux paroissiennes restaurent les 14 panneaux du chemin de croix. Elles ont eu la surprise de découvrir des panneaux en plâtre et d’autres en bois. Photos Progrès /Francoise SUTOUR

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