Saint-Chamond
Clocher, orgue, tableaux... Ce qu'il faut savoir du chantier de l'église Saint-Pierre
Après la rénovation des plafonds peints de l’église classée du XVIIe siècle il y a quatre ans, la Ville va se pencher sur trois importants chantiers : la restauration du clocher, le relevage de l’orgue de Callinet et la sauvegarde des cinq tableaux du chœur.
Par Blandine BAUDIER - Le Progrès
Entre 2017 et 2018, environ 750 000 euros avaient été investis afin de restaurer la toiture et le plafond de l’église Saint-Pierre, consacrée en 1609 et classée monument historique depuis 1983. Déjà abîmé par des infiltrations d’eau, le remarquable plafond à caissons de l’édifice de XVII e siècle bâti par Melchior Mitte de Chevrières avait subi d’importants désordres après un gros orage survenu en juin 2014. L’opération avait nécessité dix mois de travaux et de fermeture. La toiture, mal conçue, avait notamment dû être modifiée, après négociations avec les architectes des Bâtiments de France.
À partir de cette année 2022, la Ville va se pencher sur le clocher, l’orgue et cinq tableaux du chœur. Les portes de l’église devraient également être reprises.
Le clocher
Le clocher, avec son dôme recouvert de cuivre et sa tour carrée à deux étages, a été bâti entre 1617 et 1645. Abîmé par le temps et les déjections de pigeons, il va faire l’objet d’une restauration qui commencera cette année.
« Les travaux urgents concerneront le dôme et la couverture du clocher », précise François Morange, conseiller municipal en charge du patrimoine. 11 000 euros ont pour cela été budgétés cette année. La réfection des grillages anti volatiles et les façades seront également reprises.
L'orgue Callinet
Mobilier classé au titre des monuments historiques, l’orgue de l’église Saint-Pierre a été conçu en 1837 par Claude-Ignace Callinet (illustre famille de facteurs d’orgues).
En 2012-2013 , un relevage de l’orgue a été réalisé. Mais cette révision avait été jugée non satisfaisante pour les Amis des orgues de Saint-Pierre , menés par le titulaire de l’orgue (organiste attitré) Jean-Paul Ravel, estimant que l’instrument n’est plus aujourd’hui à la hauteur pour des concerts. Il est ainsi utilisé depuis des années uniquement comme accompagnement des cérémonies religieuses.
Aussi, un nouveau relevage doit être effectué. « Une pré-étude avec trois options a été rendue par un expert conseil. Elle doit être signée par le titulaire de l’orgue, puis validée par la Drac (Direction régionale des affaires culturelles). Nous pourrons ensuite lancer l’appel d’offres pour trouver un facteur d’orgues », informe François Morange.
Le budget, qui variera en fonction de l’option retenue, n’a pas été communiqué. Mais il faut compter sur plusieurs dizaines de milliers d’euros, car il s’agira d’un travail considérable. En effet, l’instrument, qui comporte quatre claviers pour un total de 2 754 tuyaux, un pédalier de 48 jeux et une traction mécanique, devra être entièrement démonté, dépoussiéré, pour ensuite réaliser les travaux sonores d’harmonisation et d’accord. 18 500 euros ont été budgétés rien que pour l’étude.
Les tableaux du chœur
Enfin, des « signes de souffrance » apparaissent sur les cinq imposants tableaux du chœur. Des boursouflures sont constatées à leur base. Un cabinet spécialisé doit étudier le problème pour livrer son expertise pour les sauvegarder et les restaurer. 14 000 euros sont budgétés pour ces études.
Dans les autres églises
Dans le cadre de la loi de 1905, la Ville a la charge, en tant que propriétaire, des frais d’entretien et de conservation de sept édifices religieux catholiques acquis ou construits avant 1905.
À l’église Saint-Ennemond , une étude est en cours pour un nouvel éclairage, et il est prévu la restauration du portail et du porche.
À Saint-Joseph de Chavanne, les travaux de restauration de l’intérieur sont terminés, il reste en 2022 à mettre l’église en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
Concernant l’église Notre Dame , la procédure de désaffectation/désacralisation est toujours en cours, elle devrait être finalisée dans les mois qui viennent. Le but est de faire de l’édifice un nouveau lieu à dimension culturelle.
À Saint-Martin-en-Coailleux, sont prévus la reprise des peintures des murs et du plafond,, de l’éclairage et la mise en sécurité du clocher.
Enfin, à Saint-André-d’Izieux et Saint-Julien-en-Jarez, rien à signaler.
À noter par ailleurs que des études sont en cours pour deux anciens édifices religieux : pour la restauration du plafond et une nouvelle affectation de la chapelle des pères maristes (ancienne bibliothèque municipale, dans l’hôtel de ville) ; et pour la reprise des toitures et la réorganisation de l’Hôtel-Dieu.