C'est un phénomène connu que ce genre de faits sont extrêmement difficiles à révéler de la part des victimes.
De même les abus sexuels dans l'Église, très nombreux dans ces années 1950-1960 mais qui n'ont refait surface que très très récemment.
La société jusqu'à il n'y a pas si longtemps était aveugle à ce genre de choses ; quand on a commencé à parler du drame de la pédocriminalité, cela a d'abord été avec des affaires "monstrueuses", des cas genre Dutroux ou autres. Les associations spécialisées se désolaient car cela focalisait la prévention sur le pervers qui enlève dans la rue, alors que l'immense majorité des faits a lieu dans la sphère familiale ou proche.
Le schéma "abus sexuel par le voisin -> très long silence, dû à une honte voire une culpabilité mal placée -> prise de parole tardive dans les années 2010" est parfaitement classique.
Le seul élément qui n'est pas parfaitement balisé dans cette histoire est le jugement comme fillette immorale et le placement chez les sœurs. Est-ce qu'il est invraisemblable au vu de la société de l'époque et de ce qu'on sait de la manière dont le sujet était en général regardé ? Non.
Est-ce que le fait d'avoir été placé dans une institution répressive à cause de ce qu'il s'était passé peut avoir renforcé le sentiment de honte et la difficulté à parler ? Certainement.
Vraiment il n'y absolument rien d'incroyable dans cette histoire.
ça ne veut pas dire que c'est vrai ou faux : c'est juste que c'est plausible.
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