Bonjour Chicotimi,

Voici :

Extrait de la correspondance entre Henri de Lubac et le Père Bernard de Guibert :

3 novembre 1965 (de Rome) : Henri de Lubac se demande comment les textes conciliaires "peuvent résister à une interprétation amollissante et sécularisante de la foi chrétienne".

Source : La foi chrétienne, page XXI, parue aux éditions du Cerf en 2008.

On a presque envie de dire au théologien jésuite, d'une part qu'il fallait y penser dès l'automne 1962, d'autre part qu'il fallait tout faire, ou tout tenter, pour que ces textes, au moyen et en raison d'une certaine fermeté dans leur contenu, ne se prêtent pas à une telle interprétation, "rupturiste" s'il en est.

En l'occurrence, il s'agit là, de la part d'Henri de Lubac, d'une très bonne question, qu'il n'était peut-être pas facile, mais qu'il était sûrement possible de se poser dès le début des années 1950, sinon dès celui des années 1930, notamment au contact de toute une interprétation attiedissante et immanentisante de l'humanisme intégral de Maritain et du personnalisme communautaire de Mounier, à laquelle, il est vrai, ces deux courants de pensée sont assez propices.

Bonne journée.

Scrutator.

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