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Mgr de Moulins-Beaufort répond aux critiques
par Polydamas 2021-11-29 19:57:00
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... dans une tribune. On comprend bien, vu le silence et les couvertures qui ont eu lieu dans l'Eglise, qu'il ne peut pas dire autre chose, sous peine de voir les victimes l'attaquer avec violence. Cependant, il est quand même possible de lui dire que l'aspect systémique et institutionnel est tout de même bien différent si on parle de 330 000 victimes, 28 000 ou 5 300.
Cela dit, les critiques ne sont nullement obligées de se sentir contraintes par ces faits et peuvent tout à fait discuter la cohérence des chiffres sans être accusé de faire le jeu des pédocriminels.

Quant à la dimension systémique, on ne voit pas bien en quoi elle serait indispensable pour comprendre ce qui s'est passé, quand l'Irlande et les Etats Unis ont très bien pu indemniser les victimes sans utiliser ce concept venu de l'extrême gauche.



La discussion que suscite l’analyse critique du rapport de la Ciase rédigée par un groupe de travail de l’Académie catholique de France en est malheureusement le signe. Le plus triste est que les premières personnes qui risquent d’en être atteintes sont les personnes victimes. C’est à elles que je pense en rédigeant ce texte, comme au « petit enfant qui pleure silencieusement dans une église ».

La doctrine de l’Église condamne ces actes

Il importe de comprendre que ce n’est pas tant face aux chiffres accablants établis par la Ciase et que discutent certains que les évêques se sont décidés à assumer la responsabilité institutionnelle de l’Église et à parler de dimension systémique. Ces chiffres ont été pour nous une indication. C’est en écoutant les personnes victimes, celles dont la Ciase a recueilli le témoignage, celles que nous rencontrons, les uns et les autres, depuis des années, que nous avons avancé. C’est en nous plaçant devant le Seigneur.

Des prêtres ont commis des actes de violence et d’agression sexuelle contre des mineurs, des prêtres se sont rendus coupables d’actes d’emprise spirituelle, en trop grand nombre pour que nous puissions considérer cela comme un phénomène marginal. Bien sûr, l’Église n’a jamais fait la promotion de tels actes ni de tels comportements. Sa doctrine les condamne fermement.

(...)

Une reconnaissance sans précaution juridique ou économique

Mais nous nous sommes décidés comme pasteurs, responsables de l’Église et de sa mission reçue du Christ, à reconnaître sans précaution juridique ou économique la responsabilité de l’Église, parce que du mal a été commis par des ministres du Christ et que des êtres humains en ont été affectés dans la profondeur de leur corps, de leur âme et de leur esprit.

Ce mal, de plus, a été redoublé par l’incapacité globale du corps ecclésial ou de la société ecclésiale de le repérer, de le comprendre, d’y prêter attention, de le dénoncer. Il y a eu une faillite de l’institution dans l’écoute, l’accompagnement, la protection des plus petits et des personnes victimes. Or, le Christ n’a pas fondé l’Église pour qu’elle soit une institution de plus, soucieuse de se protéger elle-même au détriment de celles et ceux qui pourraient souffrir.

Le Seigneur a fondé l’Église pour que la vie soit donnée aux humains, la vie en abondance. Nous, évêques, à travers les décisions prises à Lourdes et par la mise en place de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation, avons fait le choix de servir la vie.

Nous l’avons fait, c’est indéniable, en ressentant la forte attente qui pesait sur nous, de la part des fidèles et de la part de la société, mais nous l’avons fait surtout devant le Seigneur et pour lui, pour celles et ceux qui souffrent à cause du dévoiement de ce qu’il a remis entre nos mains et pour tous les fidèles, inquiets de voir leur Église passer pour une institution sans cœur ni Esprit.

Un travail que nous devons prendre au sérieux

D’autre part, si des experts et des scientifiques peuvent toujours discuter de leurs méthodes et de leurs résultats, nous, évêques, avons reçu les conclusions de la Ciase pour ce qu’elles sont : un travail que nous devons prendre au sérieux et qui désigne des chemins de renouvellement possibles pour notre Église. M. Sauvé avait conclu sa présentation du 5 octobre par le mot « espérance ». Nous sommes heureux, comme pasteurs, d’emprunter ces chemins qui répondent aussi à l’appel du Saint-Père à mettre en œuvre de manière résolue la dimension synodale consubstantielle à l’Église.
(...)

     

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