sensible aux traditions ?
Oui, je demande des messes pour des personnes mortes il y a plus de cent ans. Et même pour le comte de Chambord loco citato.
Oui, je vais sur les tombes de mes ancêtres quand elles existent encore et j'entretiens ici et là les tombes de prêtres et religieuses morts il y a plus de cent ans (sinon on retournera la tombe en balançant la pierre si des ouvriers ne la volent pas... cela aussi, les catholiques s'en moquent !).
Si cela ne sert plus rien, il faut cesser de rendre férié ce jour. Sans faire le cirque du président actuel et les petites roses sur des sépultures, comme dans les obsèques présidées par des laïcs...
Comme le Vendredi saint férié en Alsace ! Supprimons-le ! C'est du pur formalisme vidé de sa substance, car ici on se passe du chemin de Croix à 15 h quand on travaille ou quand les enfants sont à l'école.
Pas d'accord.
Supprimons les st Nicolas en guimauve ou en pain d'épice, des boulangeries... Un curé ici de la CSM l'a demandé au boulanger, qui a fait florès à sa grande surprise.
La religion "civique" (je ne trouve pas l'expression adaptée à ce dont je parlais) n'est pas du tout à dénigrer, comme tout ce que le P. Bonnet op défendait.
Il est très bien que l'Eglise occupe le terrain sonore et visuel. Mais ceux qui vivent uniquement dans les évêchés et presbytères se rendent-ils compte de la sécularisation des personnes et des lieux qu'ils fréquentent peu ou pas ? Pour certains, oui, mais c'est comme lorsque dans un couple, les deux parents sont profs, fils de profs et parents de futurs profs. Ils sont à la MGEN, vont toujours en vacances, ont des voitures neuves, des idées généreuses, sans savoir ce qu'est un prolo, une entreprise ou un moine.
La religion pour les intellos ou les chapelles confinées n'est pas mon modèle, ni un modèle souhaitable. La peau de chagrin qu'est devenue l'Eglise ne se réduit pas uniquement à cause de ses ennemis. C'est cela qui est révoltant. On voudrait des personnes qui y croient et qui fassent le travail. Sonner le glas, cela ne coûte rien. On m'a appris à le faire et je me levais à 7 h le matin, puis midi et 7 h le soir. Cela glaçait le sang en hiver que d'entendre sonner pour un mort du village. On priait éventuellement. L'église unissait les âmes, des vivants et des morts. Tiens ! autre pratique. Allez prier autour du mort dans la famille. Les gens étaient toujours très touchés. On assistait à de belles réconciliations. Mais on ne meurt plus à la maison et on ne rapatrie plus les corps à la maison. Mais on fait halloween.
Je ne milite pas pour l'introduction de fêtes musulmanes dans le calendrier civil. J'ai déjà du mal à voir certains représentants religieux franchir, comme un vulgaire archevêque en pantalon, le seuil de l'Elysée pour les voeux. Comme s'il y avait égalité entre quatre ou cinq religions... Et les autres, donc !? Discrimination.
Le pape un de ces quatre va demander que le nonce ne soit plus le doyen du corps diplomatique (en prévision d'un nonce qui a la main baladeuse comme ce fut le cas en France pour les voeux...).
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