La prose assez insupportable de Grégory Solari me paraît assez significative d'un phénomène qui dépasse son cas individuel.
Après le pontificat de tendance très intellectuelle de Benoît XVI, le pontificat de François s'est signalé par son caractère beaucoup plus sommaire, quoique le nouveau pape, on a pu s'en rendre compte, ne dédaigne ni les formules oraculaires, ni le jargon.
Ce pontificat aurait pu désorienter certains intellectuels anciennement ratzinguériens. En réalité, il n'en a rien été : ils ont vu dans la moindre déclaration, le moindre geste de François une occasion de gloses complexes ou plutôt inutilement compliquées, qui les plaçait dans un rôle d'interprètes indispensables du pontife incompris du commun des fidèles. Ils ont ainsi inventé un François qui n'existe pas, à partir de slogans et de considérations plus ou moins fumeuses. En se posant aux prix de remarquables contorsions intellectuelles en défenseurs de l'orthodoxie de l'enseignement bergoglien, ils ont saisi l'occasion d'une part de se démarquer de ceux qui à leurs yeux n'ont évidemment rien compris et qu'ils méprisent par conséquent, et d'autre part de rester bien en cour.
Peregrinus
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !