Rebonjour,
Je vous prie de bien vouloir m'excuser, mais je complète ce que j'ai déjà écrit sur le caractère "dépassé" du Concile Vatican II.
Au moment et au moyen du Concile, les hommes d'Eglise ont cru devoir se rapprocher, dans le domaine des concepts et dans celui des valeurs, de l'environnement extérieur de l'Eglise catholique.
Cette approche aurait pu être féconde
- si cette ouverture pastorale ad extra avait été subordonnée à de la fidélité doctrinale ad intra,
mais aussi et surtout, ce point étant rarement évoqué,
- si cet environnement extérieur était resté à peu près le même, sous l'angle des catégories et des comportements, qu'avant le début des années 1960.
Or, le monde chrétien non catholique en général, et protestant libéral en particulier, ainsi que le monde contemporain en général, et occidental en particulier, ont, pour ainsi dire, tiré parti des années 1960 et des décennies qui ont suivi pour continuer à s'éloigner de ce qu'ils étaient jusqu'à la fin des années 1950.
En d'autres termes,
- nous avons été, hier, en présence d'une "Eglise du Concile" qui a entendu, il faut quand même bien le dire, "rattraper son retard" sur son environnement extérieur (le moins que l'on puisse dire est que c'était alors "un peu l'idée"...),
et
- nous sommes, aujourd'hui, en présence d'une Eglise néo-catholique post-conciliaire qui se condamne elle-même à continuer à s'adapter, à évoluer, à innover et à s'ouvrir, en vue de "l'unité", au bénéfice et à destination de partenaires, dans le cadre de tel ou tel dialogue, qui auront souvent, sinon toujours, une longueur d'avance sur elle, dans le domaine de la prise en compte et la mise en oeuvre de certains concepts disruptifs et de certains valeurs inclusives.
Tout ceci peut conduire à une certaine cohérence dans l'incohérence, et à la valorisation, à durée indéterminée, du Concile Vatican II, non en tant que modèle un tant soit peu régulateur, mais en tant que processus de plus en plus libérateur.
Par exemple, le Concile Vatican II n'a ni permis, ni prescrit, ni prévu l'orientation de l'Eglise néo-catholique post-conciliaire en direction d'une ouverture pastorale "gay-friendly", mais aucun partisan de cette orientation et de cette ouverture ne dira que celle-ci et celle-là ne sont pas vraiment ou vraiment pas "conciliaires"...
Bonne journée.
Scrutator.