Votre bouche ou vos lèvres ne sont ni plus ni moins dignes que vos mains pour "toucher" ce qui n'est que l'accident et non la substance du pain eucharistié (pour reprendre les distinctions de la philosophie scolastique).
Mais on pourrait rajouter, et cela rejoint ce qu'ont exprimé déjà certains liseurs, que :
- le prêtre procède à des ablutions (avant et) après avoir manipulé le Corps du Christ, s'assurant qu'aucune parcelle n'est perdue. Le fidèle, lui, remet ses mains dans ses poches, ou dans son nez... D'ailleurs au passage, quid des laïcs qui distribuent la communion ?
- plus il y a de manipulations, et plus le risque est grand que des parcelles se perdent
- la communion dans la main a fait disparaître le plateau de communion, qui était là pour la même raison
- il est plus facile pour le prêtre de donner la communion dans la bouche à un fidèle agenouillé devant lui que de la lui donner dans la main (question de hauteur). Résultat, tout le monde finit par communier debout...
Et si l'on va au-delà du simple cas de notre ami auteur de ce fil :
- la communion dans la bouche permet d'éviter que certains emportent le Corps du Christ au lieu de le consommer immédiatement, ce qui est un grave sacrilège.
Pour finir : pour toutes ces bonnes raisons et d'autres encore, la communion dans la main n'est pas la norme de l'Eglise !
Donc à moins que le célébrant ne refuse la communion dans la bouche, (ce qu'il n'a pas le droit de faire, mais certains ne s'en privent pas malheureusement : je me suis personnellement vu refuser la communion par l'évêque au Dom (cathédrale) de Francfort, évêque qui en plus restait sur une marche, au bord, histoire de bien décourager ceux qui auraient voulu s'agenouiller. A une autre occasion, ma fille s'est vue forcée par la "dame communion" à tendre la main alors qu'elle ouvrait ostensiblement la bouche - à sa place je serais resté planté là, mais... elle était bien jeune. J'ai dit ma façon de penser à cette dame à la fin de la messe, en privé), communions dans la bouche !
Encore mieux : fréquentons les chapelles tradis, où la question ne se pose pas !
Cordialement
Meneau