Les deux instituts que vous citez indiquent chaque année où sont assignés leurs prêtres et diacres. J'ai indiqué je crois en décembre la lettre de l'ICRSP.

Je me réjouis que le Gabon ait aussi son point minuscule d'apostolat traditionnel ou je ne sais quelle île perdue...

Un lecteur de Joseph de Maistre (ouh le maçon étranger !!) vous dirait que la France a bien mérité qu'on s'éloigne d'elle...

J'admire les prêtres de ces instituts qui doivent vivre un peu isolés de leurs confrères, à la tête d'un modeste troupeau et regardés de biais par une bonne partie du presbyterium (à condition aussi qu'ils fassent des efforts pour s'y intégrer... la concélébration coince et je comprends : pas tapez ! pas tapez !).

Je ne sais ce à quoi ressemblait un diocèse... quelconque français ou belge pris en main par un évêque tradi et une batterie d'instituts traditionnels.

Le clergé sérieux du NOM a beaucoup de mérites de faire les enterrements, des baptêmes et des mariages, sans parler du reste, auprès de gens qui ont perdu, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, toute familiarité avec les "codes" de l'Eglise (et la foi...).

Je n'aimerais pas devoir expliquer à une famille que Brassens n'est pas idéal pour un enterrement, ni un discours du collègue de travail. Mais je connais en revanche des paroisses où on peut mettre du metal quand un jeune est mort, mais où on interdit le moindre Magnificat demandé par le mort et l'eucharistie, comme on dit.

L'isolement des prêtres traditionnels dans bien des diocèses (quand ces diocèses ont la chance d'en avoir...) n'arrange pas leur visibilité et leur bien-être personnel. J'espère qu'ils ne considèrent pas non plus qu'ils sont en terre de mission en incluant aussi dans leur viseur les fidèles qui se "contentent" du NOM.

Les prêtres bi-ritualistes se comptent hélas sur les doigts de nos mains... Et souvent ils se prennent des coups des deux côtés, ce qui est vraiment dégoûtant.

Que l'on pense aussi à la solitude des prêtres NOM, de tous les âges, en certains diocèses. Ils aimeraient pouvoir manger calmement de bonnes choses avec des confrères, en toute sécurité et sans risque de choquer. Beaucoup ne le peuvent pas, pris entre les réunions, leurs dizaines de clochers et l'absence d'interlocuteurs charitables. L'amitié entre prêtres, cela compte. Mais s'il faut se surveiller, avancer à pas de loup, se méfier aussi de ce prêtre en soutane qui n'a aucune capacité d'autodérision et qui prend la fuite quand un confrère se risque au tutoiement...

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