Si l'on prenait l'ensemble de vos contributions sur le FC, on s'apercevrait sans doute que vous passez du temps à vous flageller et à cracher sur ce qu'a été l'Église. Et, je vous le dis avec toute la charité du monde, mais ce genre de messages que vous mettez en ligne reflètent davantage de mesquinerie que de soucis de la vérité.
Je vous conseille donc de lire ce papier d'historiens américains, publié en décembre 2002 dans la revue américaine The Historian, qui propose une lecture historique du message de janvier 1944 que vous citez.
Et je me permets de citer directement leurs conclusions, justement pour ne pas laisser planer de doutes comme vous le faites. Car, après tout : à qui profitent les sous-entendus et les demi-mensonges ?
Dans l'article "A question of race: Pope Pius XII and the "colored troops" in Italy.", Weisborg et Honhart estiment que cette demande émane probablement de la réputation affreuse des soldats marocains de la force expéditionnaire française rattachée à la 5e Armée du général américain Mark Wayne Clark.
Les auteurs citent un document déclassifié du Département d'État américain et expliquent : "Combattant dans des unités appelées Goums, les farouches Marocains (dont certains Algériens également rattachés à l'armée française) s'étaient distingués lors des sanglantes campagnes d'Afrique du Nord. Ils étaient considérés comme particulièrement efficaces en terrain montagneux. Selon leur commandant français, le général Alphonse Juin, le goumier type est "robuste, très résistant, marcheur infatigable et ... excellent tireur". De plus, il était exceptionnellement sobre, un trait qui provenait sans doute du tabou islamique sur l'alcool. D'autre part, il est possible qu'après leur débarquement en Italie en novembre 1943, les soldats aient considéré les femmes italiennes comme un butin de guerre, car il existe de nombreuses preuves que, bien qu'ils ne soient pas les seuls coupables, ils l'étaient de manière disproportionnée."
Ainsi donc, les auteurs du texte expliquent que les accusations de viols portées à l'encontre de ces soldats "de couleur" sont parvenues aux oreilles du Vatican fin 1943. La presse italienne relaiera elle-même ces accusations, notamment l'Osservatore Romano le 4 octobre 1944 (10 mois plus tard), à tel point que la France envoie un représentant enquêter directement à l'état-major de Clark. Rome et Paris se rabibochent, mais la présence des Marocains continue de gêner Rome, pour des raisons de sécurité ; Rome semblait également constater que les bordels étaient largement fréquentés par les "personnes de couleur".
La conclusion des auteurs de l'article est qu'il est condamnable de passer de la condamnation de viols commis par des soldats "de couleur" à l'exigence de ne pas avoir de soldats "de couleur" dans la ville.
Je ne souscris pas à cette conclusion : dans un contexte de guerre, je n'y vois rien de condamnable, simplement un principe de précaution.
Bref, comme d'habitude, vous crachez sur l'Eglise et sur Pie XII, avec un courage digne d'un Costa-Gavras. Motivé par je-ne-sais-quoi. J'espère que vous aurez au moins l'honnêteté de reconnaître votre erreur ! Mais je crains de devoir, là encore, attendre.
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