et ancien secrétaire général adjoint de la CEF

"Faut-il rappeler enfin que derrière l’Euro, il y a aussi un message pour l’Europe. Le nombre des participants à l’Euro s’élargit toujours plus aux nations européennes. Quel symbole pour les institutions, les politiques, et toutes les instances européennes : Voilà ce que nous avons à vivre !
(...)
Le foot n’est pas une religion. Mais il peut aider à vivre sa foi, et nombre de joueurs sont profondément croyants. Et inversement, la foi peut concourir à vivre à fond ce qu’est le sport en lui-même. Il y a un universalisme plus large que celui du sport, celui de la communauté des hommes – sportifs ou pas ! – réunis par l’amour de Dieu. Cela donne au foot sa place, rien que sa place mais aussi toute sa place, celle d’une parabole du vivre ensemble dans le jeu et la gratuité du don, qui réjouit tout le monde, joueur ou spectateur."

Mgr est donc théologien du calibre de Lubac ou de Ratzinger. C'est une anticipation à la fraternité universelle (unilatérale, mais peu importe).

Un ancien supérieur de séminaire (qui attend donc de devenir évêque) qui utilise "vivre ensemble", peut-il être pris au sérieux ?
Vous voyez Mgr Fellay,le cardinal Poupard ou Mgr Madec parler ce sabir archi-orienté.
Le vivre-ensemble est surtout un mourir-ensemble, sans parler de la syntaxe.
On verra si Sa Grandeur supporte de vivre dans la même cité que des enfants dépendants par la FSSPX... On jugera sur pièce assez vite (dès lors que la FSSPX locale sait aussi utiliser les bonnes manières).

Il est vrai que les prières de footballeurs français musulmans touchent profondément mon anthropologie, comme leurs dents serrées au moment des hymnes, comme chacun de leur patronyme d'origine polonaise, italienne...

Le foot aide à penser avec et par ses pieds, c'est vrai.

J'espère que Mgr publiera d'ici un an un livre sur la discrimination dans le foot et luttera contre la séparation sexuelle dans les équipes de sport. Voir uniquement les mâles d'un côté et les femmes de l'autre, c'est contraire au vivre-ensemble, même dans les mêlées au rugby. Par ailleurs, qu'on laisse les femmes voilées de pied en cap au basket ou à la natation. L'équitation doit être repensée à l'aune antispéciste que l'Eglise ne saurait négliger (puisqu'elle est de tous les combats, là où les hommes se battent), car le cheval est une créature de Dieu. Il faudrait donc la mesure du possible demander le consentement au cheval pour savoir s'il souhaite donner le meilleur de lui-même.
Mes bien chers frères, prions.

Ne me dites pas que lorsque l'évêque d'Orléans fut nommé, il avança dans son premier entretien à la presse locale le fait que son frère était entraîneur professionnel de foot (encore !!!) et qu'il connaissait la patinoire d'Orléans.

Imaginez qu'un autre ait dit : j'admire sainte Jeanne d'Arc dans son courage face aux étrangers qui ont assailli et assaillent nos villes, j'ai beaucoup lu les poésies de Péguy et je suis tout excité à l'idée de succéder à Théodulfe d'Orléans !

évêque et arbitre de foot, nous avons le même but !

J'ai une pensée émue pour les évêques qui ont un petit ventre et qui ne font jamais de sport. Il leur manque quelque chose pour un évêque épanoui, libre, frère, bien dans sa peau.

En politique ou dans le clergé, le sport devrait être comme la discipline qu'on s'inflige la nuit : on garde cela pour soi et Dieu. Un peu de pudeur.

Si le foot était l'école de la tolérance et de la spiritualité, il n'y aurait pas dans de délinquants qui le pratiquent (sans en connaître les règles, un arbitre doit assimiler plus de 400 pages et suit des cours chaque semaine).
Je peux vous faire une belle dissertation sur foot et argent, foot et voyous versus rubgy et gentleman, foot et islam (Qatar, PSG, Dubaï, Saoudiens achetant Châteauroux...), foot et vulgarité, foot et haine de la France, foot et insulte aux arbitres, foot et refus d'un prince musulman de saluer deux femmes arbitres, foot et hymne sifflé en France...
Même Chirac qui n'y connaissait rien se devait de se montrer foot-compatible.

J'ai assisté au séminaire d'Ars à la finale de 1998 dans une grande salle, soir d'ordinations sacerdotales (dont un évêque actuel). Je n'en suis pas fier, je n'avais surtout pas le choix du programme ! Il y avait du col romain au mètre carré. Le résultat du macth m'était totalement indifférent et je pressentais la propagande blanc-blanc-beur. Je regardais plutôt la salle, assez médusé de voir des hommes très humains (jurons compris).

Bénissons les ballons de foot et le sifflet de l'arbitre !

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