et révèle des échanges privés, accuse ensuite le cardinal, parle de tweeter (cela leur apprendra...) et de messages, transcrit un message du cardinal à lui adressés...

Vous trouverez tout cela en ligne un peu partout, notamment sur le blog de Jeanne Smits qui ne manque pas de nous traduire tout cela.

La pétition en cause doit avoir dépassé à ce jour les 500 000 de signataires... Et elle a beaucoup changé les choses.

Quand je pense que des esprits traditionnels voudraient faire bouger l'Eglise à coup de pétitions et de bulletins de vote comme de vulgaires conciliaristes ou protestants...

Quand on a l'honneur d'avoir un cardinal (ou un ami) au bout du fil, ancien nonce ou pas, on ne révèle rien de la conversation à des tiers.

Bonnes manières élémentaires, surtout dans l'Eglise, et encore plus à ce niveau.

Je serais curieux de savoir ici parmi les intervenants combien sont les interlocuteurs réguliers d'évêques ou d'abbés. Il faut que ceux-ci aient une confiance absolue en leur destinataire, sans parler de l'estime intellectuelle ou/et spirituelle.

Quand bien même un vulgaire archevêque serait déçu par un cardinal, il doit savoir pardonner et avaler sa calotte. Dans les cours d'école, Vigano devait dénoncer son frère quand il faisait un sale coup...

Ne me dites pas qu'une mauvaise actrice et petite-fille de la reine d'Angleterre a des envies suicidaires et chouigne à la télévision contre argent, lors même que son grand-père est à l'hôpital pour des raisons sérieuses...

Tout cela s'appelle cracher dans la soupe. Et dans l'Eglise à Rome où les nostalgiques de Benoît XVI ne sont pas si nombreux (carrière et devoir d'obéissance oblige), il est lamentable qu'un nonce aigri s'en soit pris à un préfet cardinal si proche de l'ancien pape. Si proche qu'il était aussi incapable d'imposer des hommes et des principes. Ils ont voulu en saints hommes qu'ils sont, prêcher par l'exemple. Cela alimentera mes nostalgies quand je serai vieux au coin du feu. Mais face aux Allemands en 40 (je prends cette comparaison outrancière à dessein, mais le feu dans l'Eglise n'est pas mieux...), il ne suffisait pas de réciter son chapelet dans une chapelle bretonne pour arrêter les avions et les panzers.
Il n'y a pas plus autoritaire et raide qu'un évêque français qui a le concile plein la bouche du matin au soir. Ce type de clercs sait qui nommer dans les postes à responsabilité et quels séminaristes évincer, quels curés envoyer au fin fond du diocèse.

Je ne vois pas un Lefebvre, un Madec, un Brincard ou un Gaidon déballer leur correspondance privée avec un prince de l'Eglise, même pour charger la barque de ce dernier.

Si j'osais dans mon sectarisme médiatique, je dirais qu'on a pas de compte tweeter quand on est évêque ou cardinal. Et pourquoi pas le prieur de la Grande Chartreuse !?
Cela m'avait navré de voir des gens forcer Benoît XVI à ouvrir son compte Pontifex. Quand on est sur son compte limité en caractères, on n'est pas sur St Augustin ou à lire la correspondance de St Pierre Fourier.

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