CIVITAS AU SECOURS DE LA LIBERTE DE CULTE - UN ENTRETIEN AVEC ALAIN ESCADA
Il nous a paru important de saluer le fait que, depuis le déclenchement de ce qu’on appelle la « crise sanitaire », Civitas a été en première ligne pour la défense de la liberté de culte. À la fin du premier confinement, en avril 2020, alors que le culte public restait interdit sans que cela ait engendré beaucoup d’objection de la part des autorités catholiques de France, l’association Civitas, rejointe ensuite par diverses associations traditionnelles, se plaçant tactiquement sur le terrain de la liberté de culte reconnue par les lois de Séparation – ce qui est légitime, dans la mesure où le but visé est celui de la liberté de l’Église –, a fait une requête en référé-liberté devant le Conseil d’État, lequel a donné raison à ces associations.
Lors du second confinement, qui a provoqué une nouvelle fois la cessation du culte, les évêques manifestant cette fois leur désapprobation, Civitas, avec beaucoup de réactivité, a déposé successivement deux requêtes en référé-liberté devant le Conseil d’État, la seconde couronnée de succès, de même que d’autres associations traditionnelles et aussi, cette fois, de la Conférence des Évêques.
Nous avons demandé à Alain Escada président de cette association de répondre à nos questions pour nous expliquer comment une simple association de laïcs, proche de la Fraternité Saint-Pie-X, a dû montrer la voie aux évêques de France. Il est vrai qu’un certain nombre d’entre eux se sont « rachetés » lors de ce deuxième épisode de confinement (on pense, par exemple, à Mgr Ginoux, invitant les catholiques à entrer en foule dans leur églises pour y demander la messe).
Par ailleurs, si les batailles devant les tribunaux de la République au nom de la liberté que reconnaissent les lois de laïcité, ont leur intérêt tactique, on peut cependant regretter qu’aucun évêque, à ce jour, n’ait rappelé que, dans cette affaire, c’étaient les droits natifs de l’Église qui étaient bafoués, et n’ait revendiqué comme Successeur des Apôtres la libre organisation du culte divin. L’union des forces traditionnelles, à laquelle invite Alain Escada à la fin de cet entretien, pourrait précisément s’appliquer à ce point fondamental : aider les évêques de l’Église à revendiquer clairement les droits de l’Épouse du Christ.
Intégralité de l'entretien avec Alain ESCADA, Président de Civitas
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