Le thème de l'assimilation est au centre du débat entourant la question migratoire et les retombées sociales et économiques de la crise sanitaire vont le maintenir au premier plan.

Pourquoi les immigrés ne s'assimilent plus en France contrairement à l'immigration antérieure aux années 70 ? Tout simplement parce que l'assimilation nécessite l'adhésion à une mystique. Seule une mystique possède la force et le dynamisme pour sortir un homme de sa culture d'origine et l'introduire dans sa culture d'adoption.

Quelle était la "mystique" qui jusqu'aux années 60 permettait cet arrachement et cette adhésion à la culture française ?

Il y en avait deux : la première était la mystique progressiste ou républicaine au sens de la IIIème République, insufflée notamment par l'école ; la seconde était la mystique chrétienne.

Les deux mystiques offraient un horizon, promettaient le paradis. Les uns sur terre (notamment dans la version promue par le PCF), les autres au Ciel, et la population française se structurait avec des degrés d'engagement différents selon les individus, dans la dialectique de ces deux eschatologies.

Les deux se sont effondrées à partir des années 60. Il ne reste plus qu'un ersatz de mystique, celle de la postmodernité : laïcité relativiste, nomadisme identitaire, nihilisme. Mais cette idéologie ne fait pas le poids face à la mystique islamique et à sa forte dimension identitaire.

Après deux décennies de "jouissez sans entrave" et d'utopies révolutionnaires, les soixante-huitards se sont boboïsés et n'ont plus rien à offrir aux nouveaux immigrés dont, parallèlement, le nombre n'a cessé de croître.

L'homme a besoin de nourriture substantielle, de bonne viande rouge, et ce ne sont pas les menus végans des Bobos qui calmeront sa faim.

On ne connaît pas de martyrs du postmodernisme ; celui-ci ne promeut aucune valeur mais seulement des concepts abstraits pour lesquels personne n'est prêt à sacrifier sa vie. L'Occident n'ayant plus rien de transcendant, d'enthousiasmant, à proposer aux nouveaux arrivants, il devenait inévitable que ceux-ci se tournassent vers leurs racines islamiques.

Un pronostic, une solution ? Le processus ne peut plus être interrompu, il doit aller à son terme ; le monde postmoderne doit vivre dans sa chair la létalité des contre-valeurs qu'il promeut. L'Église bergoglienne se loge à la même enseigne ; l'état de la société occidentale est toujours le miroir de celui de l'Église et vice versa.

L'épisode de la COVID-19 agit comme un élément catalyseur qui accélère le processus de décomposition sociale. C'est sur les ruines du postmodernisme que nous reconstruirons une civilisation basée sur trois piliers qui ont fait leur preuve : Rome, Athènes et Jérusalem.

Nous pouvons entrevoir dans la dynamique "populiste" actuelle, le germe de cette renaissance qui s'épanouira sur le compost de la dépouille postmoderne.

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