La messe a bel et bien été interdite dans les faits de l'automne 1793 à la timide détente de 1795 (et même après 1795 la situation du culte est restée précaire, surtout après Fructidor, jusqu'à décembre 1799, voire jusqu'à l'entrée en vigueur du Concordat). L'impulsion déchristianisatrice a été donnée à cette époque par certains représentants en mission (Fouché dans la Nièvre) et à Paris par un noyau de militants radicaux qui ont entraîné à leur suite la Commune et les hébertistes, puis la Convention elle-même malgré l'opposition de Robespierre et de Danton. Le décret du 6 décembre 1793, qui proclame la liberté des cultes, n'a pas permis la reprise du culte et n'a pas relâché en quoi que ce soit les mesures répressives dirigées contre le clergé réfractaire.
La loi prévoyait l'exécution dans les 24 heures de tout prêtre réfractaire découvert. Cette loi n'a guère été appliquée, et il est vrai en revanche que la persécution du clergé a été d'intensité variable selon les départements, mais il faut beaucoup d'imagination pour réduire la Terreur et les persécutions de 1793-1794 à un mythe réactionnaire.
Peregrinus
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