est surprenant quand on s'y arrête.

Fidélité nominale au Successeur de Pierre de son temps, elle n'a jamais manqué chez Mgr Lefebvre : il s'est toujours démarqué de toute forme de sédévacantisme ou sédéprivationisme.

Fidélité au Concile, c'est en soi une notion sujette à moult interprétations : en un sens Mgr Lefebvre a été fidèle à Vatican II sur de très nombreux points. A-t-il été moins fidèle que tant d'autres ?
La déclaration d'Abou Dhabi déroge notablement avec l'enseignement de Nostra aetate par ex. L'éradication du latin et du chant grégorien largement pratiquée est une infidélité absolue au Concile. Les Comités de la jupe et autres suppôts des ministères laïcs conçus comme supplantant le sacerdoce sont aussi infidèles radicalement à Lumen gentium et au décret sur l'Apostolat des laïcs.
Pour ne prendre que quelques exemples d'infidélités notoires à l'oeuvre conciliaire.

L'obéissance, vaste sujet, inépuisable ! Poulat disait que c'est si complexe au sein de l'Église que cela pourrait nourrir des centaines de thèses et plus.
Prenons un exemple connu : Théodore McCarrick répond sûrement au critère de feu Mgr Mamie fidèle et obéissant au Concile et aux papes, il l'a été largement, avec quelques accrocs au Concile.

Mais entre l'âme de McCarrick et celle de Marcel Lefebvre, nous serons certainement très nombreux à préférer la seconde à la première si nous devions la recevoir pour nous-mêmes.

Bref la circonspection devrait primer et une certaine gratitude envers tous les pionniers de la revendication de Tradition que la plupart ici porte.

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