à la dame un peu frappée qui publie un roman chaque mois de septembre...
Je ne mange pas de fruits pourris non plus et mon père n'était pas ambassadeur d'un roi auprès de l'empereur du Japon. Je ne mets que du rouge à lèvres discret par ailleurs.

Cela dit, le côté cynique de la dame est une qualité littéraire qui me plaît assez. Je n'ai lu que deux de ses bouquins, ayant compris à peu près, par l'avis de critiques, qu'on en a vite fait le tour. Jean Dutourd voulait la faire entrer à l'Académie, ce qui aurait été bien mieux que les dernières femmes entrées. Un livre de Nothomb se lit en deux heures, soit à peu près le temps moyen pour lire (et écrire ?) le livre d'un évêque français ou d'un vicaire général de Paris plaintif qui piaffe pour avoir sa mitre (et il l'aura !). J'aimerais tant qu'un journaliste courageux de La Croix, s'il en existe, interroge Mgr de S. pour savoir s'il a passé ses vacances à Calais avec ses chers clandestins ou à Aubervilliers, plutôt qu'à Quiberon ou dans le Gers au milieu des oies.
J'exclus de ma remarque au sujet des livres épiscopaux, parfois plus courts encore, de Mgr Aillet et sans doute de quelques autres (feu Mgr Gaidon par exemple). Qui ici a eu le courage de lire un livre de NNSS Deniau, Le Bourgeois, Gaillot ou Dalloz ? Lustiger est dans un entre-deux, Decourtray et Minnerath au-dessus. J'attends que le pape exhorte certains évêques à ne plus publier de bouquins afin de protéger l'amazonie, à supprimer les feuilles de chants pour le retour aux livres de messe.

Les admiratrices adolescentes de Nothomb ne vont pas toujours bien dans leur tête... Moi non plus, me direz-vous ! Nothomb non plus... Elle me demeure sympathique si j'ai moyen de l'entendre et puis elle a le courage de sa laideur (qui comprendra que ses chapeaux servent à faire diversion ?). C'est une femme polie, qui le tient de son éducation japonaise qui nous ferait le plus grand bien désormais en France, avant que l'on passe plus vite que prévu à l'éducation saoudienne ou algérienne. Elle était des rares étrangers catholiques au Japon, pays où notre religion n'a jamais bien pris malgré quelques courageux sans clergé pendant des siècles. J'ai connu de loin un jeune prêtre brillant des MEP qui en est revenu démoli au bout de cinq ans. Impossible de s'intégrer (à cet égard, j'admire véritablement ce pays).

"Ce qui m'a sauvé la vie, c'est la défenestration."

"Je regrettais presque de ne pouvoir vérifier le mot de la vieille carmélite : 'Au Carmel, ce sont les trente premières années qui sont difficiles'. "

Stupeur et tremblements (titre magnifique hérité du protocole impérial japonais)

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