Je ne suis pas spécialiste de la casuistique; toutefois je pense en effet que cela correspond au principe général de la casuistique définie ainsi dans Wikipédia :"La casuistique est une forme d'argumentation utilisée en théologie morale, en droit, en médecine et en psychologie. Elle consiste à résoudre les problèmes pratiques par une discussion entre, d'une part, des principes généraux (règles) ou des cas similaires (jurisprudence) et, d'autre part, la considération des particularités du cas étudié (cas réel). De la confrontation entre les perspectives générales, passées et particulières est censée émerger la juste action à mener en ce cas-ci"
La casuistique se prête donc à situer la loi divine dans l'idéal, et l'abstrait, loin des conditions et des possibilités de la vie concrète. Mais ce n'est pas ainsi que la doctrine morale catholique considère la loi divine. On ne peut arguer d'une grande difficulté à mettre en pratique la loi divine, encore moins d'une ignorance invincible systématique, pour affirmer avec un grand laxisme que la loi divine ne s'applique pas à telle personne dans telle situation. D'après Amoris Laetitia, l'application de la loi divine est tellement subjective que ce sont les personnes concernées elles-mêmes qui en définitive sont les seuls juges de leur transgression de la loi divine. Cette conception pèche surtout par un présupposé d'impuissance de la grâce, incapable de permettre au pécheur d'obéir à la loi divine, s'il n'a pas suffisamment acquis les vertus humaines. Jean-Paul II dans Veritatis Splendor dénonce ce présupposé d'inefficacité de la grâce, en s'appuyant en particulier sur le concile de Trente.
Je pense que la pente de la casuistique est savonneuse en soi.
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