L'attitude de l'épiscopat français vis-à-vis de Vichy ne peut être classée dans la tendance à résister et à refuser les compromis, mais bien dans cette attitude de soumission aux pouvoirs publics qui fait du mal et que l'on a encore observé dans le mutisme épiscopal de ces derniers mois.

J'ai du mal à penser que l'attitude des évêques de France en 1940 relève de cette option qui refuse le compromis. Mais plutôt de cette tendance "consensuelle" que souligne Jean-Pierre Maugendre. En ce sens, les ralliements successifs, dont le plus significatif est celui des années 1960, pourrait s'inscrire dans une longue série de soumissions à l'égard des autorités publiques.

Quand on résiste, c'est au nom de principes forts, de principes transcendants que l'on estime supérieurs aux conventions politiques et publiques du moment. Quand on se soumet, c'est au nom de cette acceptation des prétentions démesurées de la cité terrestre qu'incarne Créon.

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