Il y a des choses que des paroissiens de base peuvent entendre, et d'autres qu'ils ne peuvent pas entendre. Bien sûr il faut que ce qu'on dit aux fidèles faibles les renforce, afin que peu à peu ils deviennent capables d'entendre la totalité du message chrétien, et donc il ne faut pas que le discours aux faibles devienne un obstacle à la réception de la totalité du message en la masquant ou en la déformant.
Mais il y a aussi des paroissiens davantage formés à qui on peut en particulier dire des choses qu'il serait contre-productif de dire à tous.
C'est ce qu'explique Saint Paul aux Corinthiens (3, 1-2) :
Frères, quand je me suis adressé à vous, je n’ai pas pu vous parler comme à des spirituels, mais comme à des êtres seulement charnels, comme à des petits enfants dans le Christ. C’est du lait que je vous ai donné, et non de la nourriture solide ; vous n’auriez pas pu en manger, et encore maintenant vous ne le pouvez pas,
Autrement dit quand vous avez une fonction pastorale, vous êtes davantage tenu à un devoir de réserve que quand vous n'en avez pas.
Bien que la fonction de nonce ne soit qu'indirectement pastorale, elle comporte quand même un devoir de réserve du fait de son lien avec la pastorale, et ce devoir est d'autant plus contraignant qu'on a un rôle diplomatique.
De ce point de vue, je ne vois rien à reprocher à Monseigneur Vigano.
Votre dévoué Paterculus