N'imitez pas CNN, le NYT et BMF-TV qui prêtent des discours et des mots que personne n'a écrit ou prononcé. Je n'ai pas écrit ce que vous dîtes par ex.
Etienne Fouilloux a montré, je crois de façon définitive dans un article et un livre, que la collection "Sources chrétiennes" n'avait pas un but de pure érudition comme la Patrologie de Migne et d'autres grandes encyclopédies et dictionnaires (eux aussi d'ailleurs non dénués d'arrière-pensées).
Peut-être ignorez vous l'existence de ce qui a été nommé "l'école de Fourvière", une jésuitière théologique dont la production, tournant autour de de Lubac mais avec des individualités, a joué un rôle considérable à Vatican II pour déstabiliser les équilibres théologiques, peut-être un peu rigidifiés je vous l'accorde, du néo-thomisme romain de Léon XIII à Pie XII.
Il ne fait aucun doute pour Fouilloux, chantre de Vatican II et surtout de son esprit supposé, que les Pères de l'Église ont été utilisés comme un levier pour cette déstabilisation plus que par eux-mêmes. C'était une voie de contournement de Thomas d'Aquin qui ne pouvait être aisément sanctionnée puisque partie indéniable de la Tradition.
Ce contournement est devenu un abandon après Vatican II contre la lettre des textes conciliaires. De Lubac se disait thomiste lui-même, ses disciples beaucoup moins et pas du tout quand ce fut possible. Je me souviens d'un colloque de la revue Communio où penser en dehors du thomisme avait été hautement revendiqué par un des fondateurs de l'édition française comme un drapeau.
Rome a quand même vu la manoeuvre avec Humani generis en 1950. Comme la tactique de la "restauration" de la concélébration et les errements actuels vers le diaconat féminin entre autres, on fait dire aux sources chrétiennes d'un lointain passé ce qu'on voudrait qu'elles disent en 2020 lors même que les problématiques de cette Antiquité chrétienne n'ont rien à voir avec les nôtres. Cela permet d'enjamber la sédimentation magistérielle au fil du temps, textes conciliaires, pontificaux etc. tout en se parant d'un vêtement apparemment "traditionnel" : les Pères de l'Église pensez donc mon bon monsieur.
Le féminisme et les "chiennes de garde" dans les premiers siècles chrétiens, autant parler d'un OVNI par ex. Le Comité de la jupe au IVe siècle ... mais les Pères dans leur diversité ouvrent le champ très largement : les conciles parlent fréquemment du "consentement unanime des Pères" qui est fort difficile à trouver en pratique.
Fines mouches les jésuites dits de Fourvière le savaient bien.
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