L’abbé Michel, le curé rebelle du Planquay, toujours fidèle à sa mission par Bernard Joustrate 2019-12-02 14:37:59 |
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Lu dans Paris Normandie :
L’abbé Michel, le curé rebelle du Planquay, toujours fidèle à sa mission
Contre vents et marées, l’abbé Francis Michel continue à officier dans son église, au Planquay.Immersion dans le quotidien de l’homme de foi qui continue à avoir la confiance de ses fidèles.
Pour l’abbé Francis Michel, 70 ans, il n’est pas encore temps de ranger sa soutane, même si l’évêque d’Évreux rêve de le voir défroqué.
Et l’on peut dire que le quotidien du prêtre rebelle, qui officie toujours au Planquay, petite commune proche de Thiberville, est bien rempli, malgré les interdictions qui le frappent.
Sa silhouette singulière, avec sa soutane noire recouverte en partie de la chasuble jaune, ne passe pas inaperçue au rond-point de Malbrouck, près de Bernay, où il est toujours présent deux à trois fois par semaine - parfois seul. « On me reproche mon engagement auprès des Gilets jaunes mais moi, j’oppose que je ne fais que répondre à l’invitation du pape, qui demande à ses prêtres de ne pas s’enfermer dans leurs sacristies ou leurs églises », justifie le religieux. Il ajoute, avec son habituel sourire malicieux ; « Et permettez-moi de vous dire que je souris jaune quand, aujourd’hui, j’entends le président Macron dire que les Gilets jaunes lui ont ouvert les yeux ! Et quand il promet de signer des chèques, je ne peux m’empêcher de penser à ce film où Louis de Funès qui sort un petit ou un gros carnet de chèques, en fonction de votre taille. »
Des messes tous les jours
Avec des messes qu’il assure tous les jours de la semaine - pour certaines dès 8 h -, l’abbé Michel s’est astreint à une certaine rigueur de vie en se levant tous les matins à 6 h 30. Le tout commence par un frugal petit déjeuner, arrosé de café noir et d’un petit morceau de brioche - non béni - en compagnie de sa chienne Daisy, 12 ans, installée sur le canapé. « Un héritage d’un de mes paroissiens décédé », confie-t-il.
Arrivé à l’église, Francis Michel ne peut compter, chaque matin, que sur une petite dizaine de fidèles, qui viennent de Thiberville, Lisieux (14) ou Bernay, et même de Beuzeville. À l’inverse, le dimanche, ses trois messes (...)
Philippe Schaeffer
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