Curieux homme en décalage complet avec son temps (1715-1787), frère lai, analphabète dont on se moquait en le surnommant l'asino del convento en Sicile.
On lui refuse d'entrer au couvent pendant 10 ans, il se dédie sa vie durant aux pauvres en actes et dans la discrétion.
Je l'avais découvert par hasard pour faire enrager gentiment un bon collègue franciscain. Mais j'ai trouvé, depuis qu'on s'est emparé du nom et de la figure de saint François, de sa famille spirituelle, de si étrange façon et si loin du saint d'Assise, que le très humble capucin, consumé de modestie réelle, l'homme qui est à l'exact opposé de son temps, était un signe pour notre temps.
Une minuscule bougie dans la nuit à laquelle on ne prête pas attention mais qui a une charité authentique et qui témoigne en vérité à contre-courant.
Pour nous autres intellectuels, les universitaires, spécialement en théologie-philosophie-droit canon, nous qui sommes en une certaine façon des savants, la vie de "l'âne du couvent" est un rappel puissant de la part du Seigneur.
"Que ce soit pour l'amour de Dieu" répétait Félix de Nicosie.
ps. le premier chrétien catholique du Burkina Faso, pas encore sur les autels, qui allait disant "que loué soit Dieu" barka a lawa dans sa langue samo n'est pas sans ressemblance avec le frère capucin sicilien à deux ans de distance.
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