et pourtant j'avais imaginé bien des choses en lieu et place du motif invoqué par Benoît XVI.
Votre remarque, brève, est lumineuse. Il vaudra la peine de lire les mémoires du cardinal Scola traduite en Français, croyez-moi.
Cela me peine de penser que Benoît XVI a menti par un pieux mensonge. L'ancien pape savait tout ce que représenterait le fait de renoncer à sa charge, d'abord une atteinte au caractère suréminent du pape dans l'Eglise. La renonciation a rabaissé la dignité au rang d'un office, c'est indéniable. Elisabeth II, elle, n'y songe encore pas.
J'ai été encore plus fois bien trop naïf, car de fait, on comprend mal comment des cardinaux nommés par Jean-Paul II et Benoît XVI ont pu élire un tel successeur. Qu'on ne me parle pas d'Esprit-Saint ! Les tractations et les pressions sont vieilles comme le conclave et même avant qu'il n'existe…
En revanche, je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas deux évêques émérites de Rome. Le pape boîte beaucoup et peut vieillir comme tout le monde.
Je sais que des clercs et des catholiques en général n'osent pas imaginer que le pape actuel est en roue libre, mais puisqu'on peut critiquer en mal les papes de la Renaissance et de toutes autres époques, je ne vois pas pourquoi on n'en dirait pas autant de celui-ci. Je sais qu'il y a une certaine gêne, et je la partage…
C'est un peu comme si le grand-père qu'on aimait bien déraille un peu et même beaucoup, mais qu'on continue de n'en rien dire en espérant que cela se calme un peu. J'ai connu la même chose pour mon cher vieux curé d'enfance, cela me faisait une peine immense de convenir que cela n'allait plus du tout.
Qu'on ne mette pas le Saint-Esprit à toutes les sauces, car Il devait assister aussi en ce cas les pires papes dépravés que la Sainte Eglise a connu. Nous avons un pape, pas une pythie sur son trépied en connection directe avec la Trinité.
Et puis j'en reviens toujours au Grand Schisme, les deux obéidences avaient leur légitimité. Il faudrait que Jean Raspail rédige l'Anneau du pécheur II le Retour, pour imaginer un pape séquestré à Rome par le premier pape jésuite… Ce serait un roman, bien sûr. Je voudrais que Raspail décrive le visage du pape jésuite au moment où le cercueil du premier descend doucement dans la fosse, en présence du chef de la gendarmerie vaticane, de l'amant du cardinal Tauranskini (Mazarin couchait certainement avec la reine, alors soyons fou…) et de la première femme cardinale. En vertu du testament de Benoît XVI, la mort ne serait révélée au monde qu'au lendemain de l'inhumation.
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