On sait trop bien ce que les anciens séminaristes peuvent produire en terme d'aigreur. S'il s'agit d'un ancien séminariste.
Dans les séminaires, on brise de jeunes hommes parce qu'ils sont trop proche de la Tradition ou veulent se mettre à genoux pour communier, on les met à la porte pour cela. Et ceux-là, que je plains, n'ont jamais inventé les seules choses qui désormais choquent, en matière sexuelle.
Si un séminariste, de nos jours, n'est pas capable de remettre en place le nonce ou un évêque qui l'incommoderait, cela me paraît très étrange et cela signifie aussi que le séminariste a intégré la notion de carrière…
On ne compte pas les demoiselles qui subissent les assauts d'universitaires. C'est l'omerta ou alors le triste sort de nos relations trop humaines (chacun tente parfois sa chance et on connaît de vieux professeurs qui se sont mariés à leur étudiante, ou une vieille prof de Français qui a détourné son ancien élève de lycée catholique amiénois…). Et puis un professeur s'adresse à une adulte, nous ne sommes aux Etats-Unis où tout doit être formalisé, et bientôt devant un avocat...
Il y a aussi ceux qui disent non ou mettent une bonne paire de gifles.
On a pu voir récemment un membre de l'Institut parler aux obsèques d'un cardinal français, alors qu'un article par un professeur des Universités dit clairement (sans le citer…) que ce brave historien lui a promis une carrière dans un ascenseur étroit de l'Ecole française de Rome. Si tout le monde connaît ses tendances qui ont pu passer jusqu'à la pratique ou aux intimidations, alors il ne faut plus l'inviter dans les églises, les jurys ou aux micros. Et pourtant !
Quand un évêque ou un prêtre meurt, il est alors facile de sortir de vrais et de faux cadavres du placard, l'intéressé n'étant plus là pour se défendre, à supposer qu'il en ait le courage.
Il y a un puritanisme obsédé de la chose qui aurait poussé Julien Green au suicide. On se croirait dans le courant dominant sous Jean-Paul II qui le résumait uniquement à la morale sexuelle. Et ce puritanisme me paraît parfois relever du dédouanement de soi. C'est un peu comme si moi, le laïc marié, je n'arrêtais pas de pointer à tort et à travers les laïcs qui regardent les autres femmes, comme pour mieux dire que je ne le fais jamais...
Si un ancien séminariste ou un prêtre raconte dans La Croix que le cardinal Lustiger lui a promis une belle situation dans un ascenseur, le lecteur n'est pas obligé d'accréditer immédiatement une délation pareille. L'abbé Six, qui a quelques soucis je crois en ce moment, n'avait-il pas écrit dans son hagiographie lamentable de Mgr Riobé qu'on ne connaissait à ce dernier aucune relation masculine… Comme si cela avait pu nous traverser l'esprit… Mgr nageait incognito et sans le dire à son évêché au Grau du Roi, pour être tranquille, et la vague à enlever le maillot de bain. C'est étrange, parce qu'il existe des centaines d'autres plages avec appartement prêté par des amis, ailleurs… Ce ne fut pas de chance.
Ce que nous avons pu lire du cardinal Tauran dans un livre récent : si c'est vrai, pourquoi, jusqu'à Benoît XVI, personne à la curie n'a bronché et mis de l'ordre ? Mais si c'est faux, c'est très grave de le publier et de le divulguer ainsi. Vous verrez qu'on salira l'ancien évêque de Rome avec son ancien secrétaire particulier, si ce n'est déjà fait.
Cela tire dans tous les sens et ce n'est pas sain.
Il fut une époque où des médiévistes américains enseignaient que structurellement, tout monastère était régi par une gay culture, étant nécessaire les relations sexuelles dans un monde aussi étroit et névrosé. Chez les femmes, c'était pire, avec l'ascendant de la supérieure qui se servait de ses filles comme d'un cheptel. Je n'ai pas envie de tomber dans cette suspicion généralisée qui n'hésite pas à s'en prendre au nonce, sous lequel les nominations épiscopales n'étaient pas du tout honteuses.
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