fait figure, à côté des Etudes et de La Croix, d'une revue fort ouverte, même aux catholiques et à la doctrine catholique !
Même si ladite revue compte un nombre anormal de coquilles, à la différence de Communio dans sa version française…
J'ai hérité des "Etudes" des années 1960-2000. J'ai feuilleté plutôt que lu, j'en m'en suis servi pour surélever le bureau de ma fille, mais ce n'était pas pratique.
J'ai tout mis à la poubelle, même si cette collection aurait pu servir à un beau livre sur la déliquescence de la pensée catholique durant la même période, en chiffrant les thèmes qui préoccupaient la Compagnie et ses affidés.
Imaginons des centaines de prêtres séculiers qui, comme un seul homme, en France entrent dans un monastère (à supposer que des communautés accueillent aussi facilement…) par lassitude du cirque amazonien et dénaturation profonde du sacerdoce.
Comme d'autres ont fichu le camp pour le siècle dans les années 60-70, ces prêtres diraient au pape et à leur évêque : "écoutez, basta !"
Benoît XVI n'a-t-il pas fait cela au fond en raison de la pétaudière vaticane et l'absence de relais solides ?
Certains évêques se réveillent en vue de demain, mais il est bien temps de le faire une semaine ou quinze jours avant. Dans tous les cas, les évêques ne sont lus que par ceux qui vivent des sous du diocèse, le presbyterium, quelques bonnes sœurs et "nous".
Il était plus aisé de pondre un texte chouineur entre les deux tours des présidentielles et de parodier la ligue des droits de l'homme.
Quand Bloy et Bernanos vomissaient la hiérarchie, il n'avait pas tort. Où sont aujourd'hui en France les "intellectuels" catholiques et les écrivains catholiques ?! Nulle part. Qu'on ne me cite pas des écrivains à l'audience ridicule. Le dernier livre de Raspail m'a laissé de marbre et profondément artificiel. Même un tiède et philo-musulman à la Mauriac ou un autre René Rémond feraient mon affaire. Les philosophes catholiques que l'on connaît se refusent à fréquenter les médias, ce que l'on comprend, et de toutes les manières ne sont ni lus ni respectés. Les Catholiques sont abandonnés, jusque dans la tombe puisque les laïcs prennent le relais un peu partout pour présider les funérailles (tout en prenant 200 euros pour l'encens et la messe qui sera dite un jour ou l'autre en noyant le nom du défunt au milieu de dix autres, et surtout pas dans le memento…).
Pour voir notre niveau, il suffit de comparer le dimanche matin sur France 2 la qualité de l'émission orthodoxe avec l'eau tiède des Dominicains du Jour du Seigneur. Parfois il faut se pincer pour savoir exactement si l'on est devant des protestants ou une église catholique...
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