à Vérone. Là pas encore de procès.
Perso, je ne retiendrais pas mon souffle. En matière judiciaire, les accords du Latran donnent des (passe-)droits exorbitants à l’Eglise italienne, comme l’obligation d’informer l’évêque quand on enquête sur un de ses prêtres. Cosa Nostra aimerait aussi être informé quand leurs gars sont mis sur écoute mais ils n’ont pas ce privilège. En bref, il faut des juges très coriaces qui n’ont pas peur des pressions et qui ont la volonté et les moyens d’enquêter en milieu hostile, avec d’emblée un handicap. Je ne sais pas si Vérone a un juge de cette trempe avec les moyens.
Mais l’Argentine semble disposée à juger cette ignoble association de malfaiteurs. Ils demandent d’ailleurs l’extradition d’un prêtre qui a opportunément fui vers Vérone en décembre 2017 et est accusé de faits graves en Argentine: voir
ICI. Désolé de citer des athées anticléricaux, cette organisation est peut-être la seule à vouloir s’attaquer au
gigantesque problême de la pédophilie cléricale en Italie et ils font un travail utile à ce titre étant donné que personne d’autre ne s’en charge.
A rapprocher de la condamnation à 15 ans de prison du P. Julio Grassi, Argentin et soutenu par le cardinal de Buenos Aires, pour abus sexuels multiples via sa Fondation Felices por Ninos (sic).
Je ne connaissais pas le nom de la fondation, qui ferait sourire si on ne touchait pas le fond de l’horreur. En tout cas Provolo, en Italie comme en Argentine (et ça circulait entre les deux) c’est réellement Dutroux au carré, l’ignominie à tous niveaux dépasse l’entendement. Et malheureusement pour François, c’est Mgr Bergoglio qui était président de la conférence épiscopale argentine au moment des premières révélations sur Mendoza. Il ne sortira pas indemne de ce grand procès argentin. Pour Grassi, c’était un soutien actif et une tentative d’influencer les juges, Elise Lucet l’a clairement démontré. Provolo, on va bientôt savoir son rôle exact dans ce cauchemar, et si les enfants sourds-muets n’étaient pas par hasard des calomniateurs gauchistes qui cherchaient à nuire à l’Eglise.
La condamnation, malgré les efforts contraires de la Conférence épiscopale argentine, a été confirmée 4 fois par la justice argentine.
Absolument et le rapport qui tentait d’influencer les juges, il ne l’a peut-être pas écrit lui-même mais il l’a approuvé et ça laissait quand même entendre, entre autres choses, que ces affabulateurs de gamins étaient peut-être bien des homosexuels en mal d’affection. J'espère que les juges argentins auront des
cojones, qui ne se demanderont pas
"qui suis-je pour juger ?"