"Le" progrès est une invention, un leurre, une mystification comme le père du mensonge sait en instiller dans les raisons humaines.
C'est une pseudo-vérité, un contre-sens qui a pris racine et s'impose peu à peu dans les discussions avec tout le mélange détournant le vrai sens de la vie des hommes.
Comme au XVIII°, on fit le siècle des "Lumières", parodiant, donc annihilant la notion véritable de "la Lumière" qui est Dieu, qui est Vie, qui est Vérité.
"Le" Progrès est devenu une adulation, un synonyme d'avancée, une métaphysique qu'on présente comme respectable, une idéologie à servir, une idole comme toute idéologie.
C'est une mystification qui sert d'appât pour discuter de ce qui n'existe pas. "Le" progrès n'existe pas ! Et pourtant on en a fait un dieu, un panthéon selon qu'il est affublé d'adjectif : artistique, éthique, technique, etc.
Une mystification récente, mais efficacement installée dans les intelligences qui se sont laissées berner.
Comment ?
En substituant un nom commun, progrès, en l'habillant d'une majuscule "P", au lieu de parler de la notion vraie qui est "progresser", "progression", (étymologiquement aller de l'avant, avancer). Cette avancée est le propre de la Vie animée : donc d'une âme.
Et alors, en pratique ?
Un homme vit, il peut avancer, progresser vers sa complétude, vers son accomplissement, pour devenir complètement ce que Dieu a/avait dans l'idée quand il l'a créé. Cet homme avance, ou pas, selon qu'il accepte les propositions providentielles que Dieu lui fait. Progresser est toujours individuel, humain, donc comporte l'avancée spirituelle, seule garante de la vie accomplie, du salut à recevoir, de l'entrée dans la maison du Père, dans la vraie Patrie.
Je refuse de discuter des "progrès" techniques, médicaux, informatiques, ou spatiaux, car ce sont de fausses notions, de fausses questions, faites pour nous dévoyer des vérités réelles.
N'importe ces acquis, ces transmissions de savoir-faire. N'importe que des générations se soient passées les relais des résultats d'expériences et qu'on sache dessiner une voiture en 15 jours maintenant. C'est juste une extension (minime) d'un savoir-faire des anciens, matériel seulement.
Qui peut donc transmettre d'âme à âme un savoir-devenir saint ?
Nul ne peut, même les meilleurs maîtres, et les parents le savent bien : on peut donner des leçons, montrer des exemples, on ne peut faire agir par choix d'amour un enfant qui ne le veut pas.
L'enfant va progresser par lui-même.
Il est libre, responsable de ses choix de coeur amoureux de Dieu.
Aux deux bouts de la palette des enfants, on aura Judas, qui aurait reçu une éducation parfaite, mais a mal choisi sa réponse à Dieu, ou le bon larron élevé comme un brigand, mais qui a choisi de défendre Jésus, et l'a reconnu assez pour le prier. Choix d'une âme libre.
Il n 'y a pas de "progrès", cette abstraction, cette chose, n'existe pas !
Il y a une âme, un être, qui progresse, qui s'exerce pour progresser, et c'est la seule vérité qui vaille et qui mène à Dieu.
Le reste est une tromperie pour nous dévier de la Voie juste.
Glycéra