En dehors de leur conscience, je ne vois pas ce qui les empêchera de pontifier encore...

Et quelle impunité pour les évêques dont les prêtres se suicideront ou tomberont dans le folie sous le coup de fausses accusations ? Et pour les évêques dont un prêtre s'est suicidé ? Il n'y a pas que le droit civil et le droit canon. Je m'interroge sur les prêtres, évêques et cardinaux coupables qui continuèrent de dire la messe ou de confesser, à donner l'absolution de leur jolie main toute pure.

Avant le droit, il y a la conscience individuelle. L'évêque d'Orléans a été très très très très léger. Et son homélie lors des funérailles de l'abbé Fumery était aussi lamentable.

J'irais jusqu'à penser que même un évêque irréprochable sur le fond et la forme, dont un prêtre s'est suicidé sous de fausses accusations, devrait avoir quelque grandeur à renoncer à son siège.
Un prêtre mort, cela "vaut" bien un évêque qui, tout en restant évêque, finit ses jours à prier et à étudier.

Même pour les prêtres qui ont failli à des degrés divers, nous avons le devoir de prier pour eux. Je n'ai jamais entendu la P.U. là-dessus. Ceux qui sont en prison n'ont pas tous été jugés.

Que sont devenues les officialités, vieilles de huit siècles dans la chrétienté ?

Où sont les canonistes pour appeler au calme, singulièrement en France ?

Il y a beaucoup d'évêques qui n'ont aucune carrure et qui me (et à mes amis prêtres, ceux que je connais et tous ceux que je ne connais pas !) font la leçon ! Je pourrais leur rappeler leur suivisme en 1940 comme en 1944... Pas de leçon de morale. D'autres évêques, que je respecte, eux, ne font pas la leçon et avancent prudemment, entourent leurs prêtres d'une grande attention, d'une grande délicatesse.

Je connais des procureurs, en activité et en retraite, révulsés par la légèreté de l'Eglise en France, par la légèreté de quelques évêques qui veulent laver plus blanc que blanc, de telle déléguée épiscopale qui s'est autoproclamée à Orléans victime "du clergé masculin" en général et qui n'en finit pas de se répandre (elle devrait aller voir un psychologue une fois pour toute).

Quand j'entends le pape en appeler à la justice civile, très bien.

Mais j'attends beaucoup de la justice algérienne, vénézuélienne, russe, turque, iranienne, moldave, kosovarde, congolaise (les deux Congo...) et des deux tiers des pays du monde en général...

Par ailleurs, le droit de ces pays se moque souvent des atteintes portées aux enfants, comme le droit français a pu évoluer lui-même sur le sujet.
Un enfant tabassé à mort par un prêtre ? Je connais des pays où cela se règle à coup d'argent donné à la famille, et tout le monde est content.
Le pape a une vision très occidentale de la Justice rendue avec les droits de la défense et un droit aligné sur les pays les plus sourcilleux sur le sujet.

Il y a trente ans, tout un village pouvait savoir que tel père couchait avec sa fille, et personne n'est intervenu. Telle autre femme, hier et aujourd'hui, peut se faire battre matin, midi et soir sans que le droit ne puisse s'en mêler si aucune plainte n'est déposée. Tel professeur qui a, il y a quinze ans, dénoncé à son proviseur le fait que son collègue couchait avec une de ses lycéennes, et de s'entendre dire que cela ne le regardait pas (tous les proches collègues le savaient).

Dans les conditions épouvantables d'aujourd'hui, je ne comprends même pas qu'un jeune veuille entrer dans un séminaire diocésain. Et quand il voit le soutien apporté par certains évêques, on se croirait plutôt dans l'Education nationale qui se défausse toujours et n'apporte aucun soutien moral à ses subalternes.

Il me prend l'envie de lancer une fausse accusation remontant à trente ans contre tel évêque, et l'on verra comment il s'en sortira. Il aura beau jurer qu'il n'y est pour rien...

Donnez-moi n'importe qui dans la rue, disait un révolutionnaire, et je vous prouverai qu'il est coupable. Dans "les Ripoux",le regretté Philippe Noiret en fait autant dans les rues de Paris.

Ce sont les Fogiel le soir sur RTL qui me donnent des leçons de morale, avec gourmandise. Soit des personnes qui illégalement sont allés fabriquer des enfants à l'étranger, sans parler de l'aspect moral. Le bouquin que je ne lirai pas sur les turpitudes romaines avérées ou non, arrive à point nommé. Et l'auteur n'est pas blanc bleu. C'est même ordurier. Si j'écrivais un livre sur le lobby, évidemment supposé, homosexuel dans le monde culturel et les médias, à la mairie de Paris, hein ?

Un grand lecteur de Julien Green.

Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel. Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici. D'avance, merci !