Si je vous ai bien compris, vous mettez le doigt sur le mystère de la vulnérabilité de Dieu. Dieu semble n'avoir qu'une faiblesse, celle que l'on retrouve dans tout sentiment amoureux, celle de l'inaccomplissement auquel l'amour renvoie : j'ai besoin d'être aimé par celui que j'aime, et je suis prêt à commettre les plus grandes folies pour obtenir cet amour.

Evidemment, attribuer à Dieu une "faiblesse" pourrait sembler blasphématoire. C'est une manière maladroite de s'exprimer sur un mode anthropomorphique que rend indispensable les limites de notre raison humaine. Ce n'est pas moins vrai ni plus faux que d'affirmer que nos péchés font "souffrir Dieu".

Voilà "pourquoi, tout puissant et au dessus de tout, il a envoyé son Fils pour expier nos péchés", scandale pour les Juifs, folie pour les Gentils.

Votre post appellerait certainement d'autres développements, mais je me limiterai à cette réflexion et je laisse à d'autres le soin de vous répondre.

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