Le cardinal Kasper s'indigne que le cardinal Müller ait suggéré que "la conscience des fidèles n'est pas suffisamment formée".

Mais par contre, il estime que le texte de son confrère est de nature à engendrer "confusion et division dans l'Eglise".

Comme si l'intelligence des fidèles - et des pasteurs - n'était pas suffisamment formée.



Tout ceci laisse présager des développements sur la vérité, la vérité des formules dogmatiques, morales, catéchétiques.

Une demi-vérité est-elle nécessairement un demi-mensonge ?

Doit-on, quand on le peut, toujours chercher à sauver la proposition de son prochain ?

Ou faut-il hurler à l'erreur quand tout n'est pas dit de façon claire, nette, et complète ?

Faut-il tout comparer à une soupe avec une infime goutte de poison ?




Sur le fond, le cardinal Müller n'a à ma connaissance jamais écrit qu'Amoris Laetitia était faux, mais toujours à interpréter selon l'enseignement constant de l'Eglise.

Il n'a jamais écrit qu'Amoris Laetitia ne serait pas magistériel.

Et c'est bien normal : il est probable que pour lui - comme avant lui Léon XIII, Pie XII, Joseph cardinal Ragtzinger et Jean-Paul II - le magistère authentique est toujours vrai (une proposition contraire au magistère authentique est à déclarer fausse)...

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